Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 23.04.2022 - philippe-gavillet-de-peney - 3 min  - vu 774 fois

LA RÉCAP' Dos à dos après le face-à-face / Aux larmes, citoyens !

Marine Le Pen et Emmanuel Macron (Photo : MaxPPP et Nicolas Dhombres) - PHOTOPQR/NICE MATIN/MAXPPP

Tous les samedis à 19h, Objectif Gard vous propose un rendez-vous sous la forme d'un flash-back sur les événements, petits ou grands, qui ont ponctué la semaine. C'est parti pour la Récap' !

Dos à dos après le face-à-face. Mercredi soir environ 15,6 millions de Français ont suivi le débat télévisé de l'entre-deux tours de l'élection présidentielle. Ils étaient certainement beaucoup moins à avoir patienté jusqu'au bout des près de trois heures d'échanges insipides durant lesquelles chaque candidat est resté campé sur ses positions initiales. Car à moins de souffrir d'insomnie, d'être masochiste ou "cathodique'' pratiquant, il fallait être aussi patient que passionné pour résister à la tentation d'activer le "stop" de la télécommande. Attendu comme le sommet d'une campagne présidentielle globalement décevante, qui a eu plus souvent des allures de crépage de chignon sur le marché de Croutons-les-Mouflettes ou de bataille de polochon d'adolescents prépubères que d'un débat d'idées démocratique et respectueux, selon la formule consacrée la montagne a finalement accouché d'une souris. Et c'est peu dire que le chat est maigre ! Même pas la petite vanne qui tue, la petite phrase assassine ou le trait d'humour qui fait basculer les rieurs d'un côté ! Rien. Pourtant tout était prêt. Pour être sûre de ne pas se planter à l'examen où elle avait précédemment échoué piteusement, Marine Le Pen avait même pris soin de s'entraîner à débattre avec un clone énarque d'Emmanuel Macron pendant que ce dernier s'enfermait avec sa garde rapprochée pour bachoter sur ses dossiers. Dans de somptueux - somptuaires ? - studios de télévision éphémères aménagés pour l'occasion et qui ont dû coûter une fortune avant d'être démontés dans la foulée - ne rigolez pas trop, c'est avec votre pognon ! -, il faisait pile 19° comme voulu par les candidats. 19° et jamais plus, tant ils ont été incapables de faire monter la température et qu'à part les contempteurs et zélateurs de l'un et l'autre pas grand monde n'aura trouvé son compte dans ce grand barnum, typique de la politique spectacle hérité de la tradition américaine. Face-à-face à 21 heures, le président sortant et sa challenger son finalement repartis dos à dos trois heures plus tard. Tout ça pour ça ?

La ferme de Banières bas avec, en premier plan, ses terrasses cultivables (photo François Desmeures / Objectif Gard)

Aux larmes, citoyens ! Apparemment toujours pas décidés à lâcher l'affaire, les opposants au rachat - pourtant acté ! - par la Légion étrangère d'une ferme dans le hameau de Bannières bas, près de Saint-Jean-du-Gard, ont recueilli un peu moins de 1 800 signatures sur leur pétition intitulée "Non à la militarisation des vallées cévenoles". Et le 8 mai prochain, plutôt que les sapeurs barbus ceints de leur célèbre tablier en cuir, ce sont eux qui envisagent de défiler sous l'impulsion d'un comité de pilotage animé par une douzaine de personnes. Très actifs même si minoritaires, ces opposants mènent par ailleurs une campagne de tractage sur le marché local et semblent décidés à s'inviter au prochain conseil municipal. Selon eux, l'installation de la légion étrangère "s'annonce d'ores et déjà comme l'implantation d'un avant-poste militarisé [...]". Et ils en veulent pour preuve une "opération de déploiement de 600 militaires armés dans les sentiers de la vallée et les rues de plusieurs villages le 23 mars dernier…" qui à n'en point douter est bien la manifestation de l'envahissement de ce coin des Cévennes méridionales par un des fleurons de l'armée... française. Jusqu'à plus ample informé, ils ne comptent pas prendre les armes mais ne devraient bientôt plus avoir que les yeux pour pleurer. Aux larmes, citoyens !

Philippe GAVILLET de PENEY

Philippe Gavillet de Peney

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