Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 02.09.2021 - abdel-samari - 3 min  - vu 1527 fois

LE 7H50 de la ministre de l'Enseignement supérieur : "Nîmes est une université très dynamique"

Frederique Vidal ministre de l enseignement superieur en visite pour la vaccination des étudiants Photo via MaxPPP - PHOTOPQR/VOIX DU NORD/MAXPPP

Comme annoncé par Objectif Gard en avant-première lundi soir, la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Frédérique Vidal, est à l'université de Nîmes ce matin. Elle a accepté de répondre à nos questions avant son arrivée. 

Objectif Gard : Quel est l’objet de votre visite à l’université de Nîmes ?

Frédérique Vidal : Tout d’abord je suis ravie de me rendre à l’université de Nîmes ce jeudi. J’aurai l’occasion de visiter le centre de vaccination installé au cœur du campus de Vauban, géré avec l’ARS et la Croix Rouge Française, qui accueille ses premiers étudiants et personnels souhaitant se faire vacciner sur place. Je ferai également le point sur la préparation de la rentrée universitaire, qui se fera à 100% en présentiel, avec les équipes de l’université. Les étudiants, les enseignants-chercheurs, l’ensemble des personnels ont trop souffert de ces trois derniers semestres fortement perturbés. Pour le bien de tous, la rentrée doit être aussi normale que possible, 100% en présentiel. En tant qu’ancienne présidente d’université, je sais à quel point le lien enseignant – étudiant est précieux et indispensable pour l’acquisition des connaissances et la construction de soi à un âge où l’on se découvre encore.

L’université de Nîmes investit pour l’avenir des étudiants tant structurellement avec son extension que d’un point de vue pédagogique. Quel regard portez-vous sur tous ces projets ?

Les projets de Nîmes placent toujours les étudiants en leur cœur. Nîmes est une université très dynamique en termes d’accueil d’étudiants divers et de dispositifs d’accompagnement et de réussite. La très grande proximité et disponibilité des équipes d’enseignants et la qualité du campus jouent, à tous ces égards, un rôle déterminant. Pour toutes ces raisons, cette université constitue un modèle, à taille humaine, de ce qui doit être fait dans les universités.

Financièrement, la situation des étudiants est difficile. Avec la crise, les jobs étudiants se sont amoindris. Comment les aider ?

Les investissements du Gouvernement pour améliorer chaque année l'accompagnement social des étudiants sont sans précédent. C’est 3,3 milliards d'euros qui seront consacrés pour l’année universitaire 2021-2022. Nous avons eu une attention particulière pour les étudiants pendant la crise avec le déploiement de nombreux dispositifs d’accompagnement social : le ticket U à 1€ depuis la rentrée 2020 avec plus de 10 millions de repas servis au long de l’année universitaire, une aide ponctuelle de 150€ versée à tous les étudiants boursiers en décembre 2020 mais aussi le gel consécutif en 2020 et 2021 des frais d’inscription et des loyers des logements du Crous, le doublement des fonds d’aides d’urgence du Crous, la possibilité de réviser la situation des étudiants boursiers lorsque les ressources familiales ont baissé en raison de la crise, etc. Pour pallier le manque de jobs étudiants justement nous avons créé directement sur les campus plusieurs milliers d’emplois de tuteurs étudiants, des référents étudiants au sein des cités universitaires… Pour la rentrée 2021, les bourses sur critères sociaux seront revalorisées de +1%, soit le double de l’inflation de 2020, et il y aura une reconduction du gel des droits d’inscription et des loyers des Crous.

Vous visiterez à Nîmes les installations du centre de vaccination. Quels sont vos objectifs et comment lever les craintes d’une partie de la jeunesse qui ne fait pas confiance au vaccin ?

Ce retour à 100% en présentiel est permis grâce à une très forte adhésion des étudiants à la vaccination. Certains ont pointé du doigt, à tort, les étudiants et les jeunes pendant la crise. Les jeunes font partie de la tranche d’âge pour laquelle la dynamique de vaccination est excellente. Près de 84% des 18-24 ans ont déjà reçu au moins une dose de vaccin alors qu’ils n’étaient pas prioritaires à la vaccination dans les premiers mois. Encore une fois ils ont su faire taire les préjugés et montrer à quel point ils étaient responsables. Aussi forte que soit cette dynamique, il est nécessaire de la poursuivre et de l’amplifier. Et cela passe par vacciner directement sur les campus. C’est pour cela que les universités se sont mobilisées, en lien avec les autorités sanitaires locales, pour mettre en place une vaccination au plus près des étudiants et des personnels.

Propos recueillis par Abdel Samari

Abdel Samari

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