Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 24.06.2020 - thierry-allard - 2 min  - vu 7256 fois

MARCOULE Incident de radioprotection chez Orano Melox

Orano Melox (Photo : S. Le Couster / Orano) - CEA/DEN/MAR/DIR/UCAP

Les faits se sont produits le 11 février dernier, mais n’ont été rendus publics par Orano que ce mercredi matin.

Dans un communiqué, le géant du nucléaire explique que « Le 11 février dernier, un capteur de surveillance a déclenché une alarme alors qu’un technicien réalisait une manipulation en boîte à gants (une enceinte étanche munie de gants pour manipuler la matière radioactive, ndlr) dans un atelier de l’usine Orano Melox. L’opérateur s’est immédiatement équipé du masque approprié et a évacué la salle de travail. »

Orano précise que le salarié a immédiatement été pris en charge et a subi les contrôles nécessaires, ainsi qu’une surveillance médicale par les médecins du CEA Marcoule et un accompagnement, et qu’il a poursuivi son activité en salle de conduite. L’incident a fait l’objet d’une « information immédiate » à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et au comité social et économique de Melox.

Les pastilles de MOX à l'intérieur d'une boîte à gants de la salle des fours, sur le site d'Orano Melox (Photo d'archives : Thierry Allard / Objectif Gard)

Orano Melox affirme que « des résultats des analyses radiologiques sont désormais disponibles. Elles confirment l’absence de conséquences sanitaires pour le salarié. Néanmoins l’évaluation menée par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire montre que la dose reçue par le technicien dépasserait la limite annuelle réglementaire. »

Il s’avère que « le gant utilisé au poste de travail était percé. » « Le développement de gants encore plus résistants a été engagé depuis cette date. Les actions préventives liées à cette opération ainsi que les gestes à adopter ont été revus avec les équipes », indique Orano, qui en profite pour affirmer que « l’ensemble de ces mesures permet de renforcer la protection des opérateurs. »

Il n’en reste pas moins qu’Orano a proposé à l’ASN « de classer provisoirement et de manière prudente cet incident au niveau 2 sur l’échelle INES qui est graduée jusqu’à 7, une nouvelle évaluation de dose étant réalisée avant la fin de l’année 2020. »

Th.A

Thierry Allard

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