Publié il y a 1 an - Mise à jour le 12.10.2022 - anthony-maurin - 3 min  - vu 364 fois

NÎMES Les journées de l'architecture au Mas Larrier

(Photo : Coralie Mollaret)

Le Mas Larrier (Photo Archives Anthony Maurin).

Les maîtres d'oeuvre de la réhabilitation du Mas Larrier, ancien mas agricole, au coeur de la zone de la gare Nîmes-Pont du Gard, parlent de cette remise en route d'un patrimoine oublié. Nicolas Crégut et Laurent Duports, architectes de l'agence C+D, vous attendent ce 15 octobre à 10h sur place (inscription).

À l’occasion des Journées nationales de l’architecture, la Maison de l'architecture d'Occitanie et Méditerranée vous invite à découvrir le nouveau pôle multi-activités du Mas Larrier, projet de réhabilitation conçu en démarche BDO (Bâtiment durable Occitanie) niveau Or.

Le mas se compose de trois bâtiments développés sur trois siècles (Bâtiment A : XIXe siècle, Bâtiment B : XVIIIe siècle, Bâtiment C : XXe siècle). Leur curage a permis de retrouver les volumes d’origine et de mettre en avant la qualité des façades qui sont mises en scène comme témoins de techniques de constructions locales.

Le mas Larrier devait être la vitrine des produits locaux et jouxtera la future, ici en 2018 (Photo Archives Anthony Maurin).

Le projet de réhabilitation du Mas Larrier naît avec celui de la Gare TGV Nîmes Pont du Gard. Cette ancienne bâtisse située au cœur de la future zone Magna Porta accueille un programme mixte : au rez-de-chaussée, un restaurant, un espace de ventes de produits du terroir et le siège du syndicat des vignerons indépendants du Gard. À l’étage, des plateaux de bureaux et des salles de réunion sont organisés avec une souplesse d'organisation et de cloisonnement. La cour du mas est également remise en service, une pergola végétale est mise en place afin d’apporter de l’ombre aux terrasses du restaurant. La réalisation d’un abreuvoir vient apporter une qualité rafraîchissante à cet espace.

Le Mas Larrier (Photo Archives Anthony Maurin).

Le projet repose sur une palette de matériaux biosourcés choisis pour leurs capacités techniques mais aussi pour leur plus-value esthétique. Les planchers en bois existants récupérables sont conservés et ceux créés sont également en bois, tout comme les charpentes des toitures rénovées, les lames et les volets avec persiennes. Le bois utilisé est du châtaigner des Cévennes. Les ossatures des nouvelles extensions sont également en bois, les bardages quant a eux ont été réalisés en bois brûlé.

Des espaces ouverts destinés à accueillir des entreprises (Photo : Coralie Mollaret)

Une attention particulière a été portée sur l’isolation thermique afin de minimiser les besoins en énergie, des volets en lames de bois orientables sont prévus devant les baies exposées à l’ensoleillement. Le système de chauffage par géothermie est installé afin d’amortir les coûts de consommations. Les bâtiments traversants permettent la ventilation naturelle complétée par des brasseurs d’air.

Le bâtiment est labellisé BDO  niveau OR. Cette labellisation a conduit à une réflexion en amont de tous ces paramètres, menée conjointement avec une équipe AMO environnement et AMO usages ainsi que Nîmes métropole.

Le Mas Larrier devait accueillir une entreprise de restauration (Photo Archives Anthony Maurin).

La réflexion s’appuie sur des thèmes définis par la charte du label. La gestion du projet et du chantier. Social et économie : gestion du coût global. Le rapport au territoire et au site : la qualité des espaces extérieurs et le rapport au bioclimatisme. Le choix des matériaux : leur performance énergétique et leur durabilité. Énergie : performance énergétique et suivi des consommations. Eau : suivi des consommations. Confort et santé : qualité intérieure du bâtiment et confort thermique.

Le Mas Larrier (Photo Archives Anthony Maurin).

Par sa réhabilitation et le changement de sa vocation première, ce mas est destiné à devenir un tiers lieu attractif mêlant travail, commerce et loisir, tout en permettant les interactions sociales à travers des espaces comme le restaurant, la cour ou encore l’espace de vente. Une partie du bâtiment C a été investie par le syndicat des vignerons indépendants du Gard. Les autres bâtiments ainsi que le restaurant sont mis à disposition pour de futurs occupants.

Anthony Maurin

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