Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 07.02.2021 - abdel-samari - 7 min  - vu 3949 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Chaque dimanche, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un apéritif hebdomadaire à déguster sans modération !

Pour 100 patates t'as plus rien ! Depuis un an, la crise sanitaire a tout emporté avec elle. Les commerces non essentiels fermés un temps. Et les bars, les restaurants, les cinémas, les musées, les théâtres, etc. depuis des lustres. Tout le monde a peur pour son avenir et particulièrement pour ses poches, de plus en plus vides. À la mairie de Nîmes par contre, le soleil brille intensément. La planche à billets tourne à fond les manettes apparemment. Tout va très bien, Madame la marquise. La direction du cabinet de Jean-Paul Fournier a même trouvé un sujet prioritaire et indispensable pour les prochaines semaines. Elle a planché sur des solutions pour aider les plus démunis d'entre nous. Non, on plaisante. En fait, elle prépare activement une petite fiesta pour l'anniversaire des 20 ans de mandat du maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier. Une bonne idée me direz-vous, en ces temps si moroses faire la fête, c'est génial. Pour cela, Antoine Roger, le directeur de cabinet du maire, veut faire les choses en grand et mettre en route une campagne de communication exceptionnelle avec la complicité d'une agence de communication appartenant à un titre de presse. Interrogé sur le sujet, il n'a pas nié l'existence du projet et à même regretté "que les gens aient un problème avec l'argent." Qui ? Les Nîmois qui galèrent ? Sortir les tambours, les trompettes et les langues de belle-mère avec l'argent des impôts des Nîmois sans se soucier "qu'une campagne de pub, ça coûte cher", comme le souligne lui-même l'intéressé, c'est être en dessous de tout. Et particulièrement des réalités économiques de l'une des villes les plus pauvres de France. Et on ne parlera pas de l'indécence en temps de crise pendant que certains n'arrivent même pas à payer le loyer de leur local commercial, fermé depuis des mois, pour ne prendre que cet exemple. D'autant que le maire de Nîmes n'a rien demandé et se serait certainement contenté, comme on le connaît, d'un petit verre en toute simplicité dans son bureau avec ses amis les plus proches. Ceux qui sont allés à la bataille avec lui depuis 20 ans. Bon, on ne sait bien sûr pas si le montant de ce formidable anniversaire coutera 10 000 euros ou 100 000 euros, comme certains nous l'ont fait savoir au coeur même de la municipalité, mais quand même...

Par la fenêtre, épisode 2. Le Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) du Gard, avec à sa tête Alexandre Pissas, a le sourire. Le conseil d'administration ne s'est pas déplacé pour rien dans le bureau de la présidente du Département du Gard, Françoise Laurent-Perrigot, lundi dernier. Après quelques menus négociations, il a obtenu 5 millions d'euros supplémentaires sur son budget de fonctionnement - sur les 8 millions qu'il réclamait. "Sans contrepartie sur le temps de travail alors que les pompiers du Gard ont déjà le meilleur régime indemnitaire et le meilleur encadrement. Il fallait oser", nous souffle un élu du Département en colère, et qui n'a pas été convié à cette rencontre entre amis. "Denis Bouad a passé des années à maîtriser les dépenses. Françoise est en train de tout détruire. Quel gâchis." Reste à savoir si ce montant sera approuvé dans les prochaines semaines par le conseil départemental lors du vote entérinant les décisions modificatives. Pas sûr du tout. La Droite ne fera probablement pas ce cadeau à la majorité au coeur de la campagne des Départementales...

Amal Couvreur en haut de l'affiche ? Ce n'est plus qu'une question de jours mais la tendance est claire : Kamel Chibli, le directeur de campagne de Carole Delga (Parti socialiste) verrait bien la vice-présidente du conseil départemental du Gard en charge de la "Politique de la ville" et de la Jeunesse prendre la tête de la liste dans le Gard pour les prochaines Régionales. Une sacrée récompense pour la Nîmoise qui n'a pas démérité ces dernières années au Département. Elle a de surcroit toujours entretenue d'excellentes relations avec la présidente socialiste et offrirait, en tant que personnalité de la société civile (elle n'a jamais pris de carte dans un mouvement politique, NDLR) un autre regard sur les enjeux du territoire. C'est le communiste Jean-Luc Gibelin, vice-président au Transport à la Région qui va faire la gueule...

Crêpage de chignon en direct ? Non, bien sûr, tout le monde est resté polie. La députée Françoise Dumas n'a pas dit un mot plus haut que l'autre. Et Valérie Rouverand a rendu hommage comme il se doit à la présidente de Commission de la défense nationale et des forces armées. Ça, c'était sur le plateau d'Objectif Gard dans Bonsoir le Gard, jeudi soir. En coulisse, les deux femmes politiques, qui pourraient incarner l'avenir de La République en marche à Nîmes, sont en froid. Depuis la décision de Françoise Dumas de soutenir Jérôme Talon au détriment de l'ex-proche d'Yvan Lachaud lors de la récente désignation du référent départemental du parti présidentiel. "C'est la première fois qu'elles échangeaient depuis la fin d'année. Valérie lui en voulait à mort, nous fait savoir une source proche de LREM. De son côté, Françoise se méfie d'elle comme du lait sur le feu. Elle est persuadée qu'elle est encore sous l'influence du directeur de d'Alzon." C'est fou la politique, sur le plateau, les deux "amies" ont superbement joué la comédie. Presque à mériter un César...

Comment réfléchir pour les nuls ? Après la débandade des Municipales et en perspective des prochaines élections, un conglomérat de personnalités dont tout le monde se fout a décidé de s’unir pour « réfléchir » sur l’avenir de Nîmes. Ce "think tank" appelé Citoyens de demain regroupe selon les fondateurs, des sociaux-démocrates de Gauche et des écologistes. Il se réunira en plénière le 13 février prochain avec à son bord, Jérôme Puech, Nicolas Nadal, Ariel Benfredj ou encore Laurent Mespoulet. Ce dernier tire le collectif. Il est d’ailleurs celui qui compte le plus de fidèles issus de son comité nîmois La République en marche. L’ambition pour le moment est de réagir à l’actualité « avec un esprit critique et constructif ». Espérons qu’ils ont tous en amont fait l’inventaire de leurs erreurs avant de donner des conseils aux autres…

Les miettes de Jalil. Toujours classe, Jalil Benabdillah a pris le temps d'expliquer les raisons de son engagement aux côtés de l'actuelle présidente socialiste Carole Delga pour les prochaines régionales. Souhaitant le meilleur "du fond du cœur pour la suite" à ses collègues élus et en premier lieu à ceux de Les Républicains Christophe Rivenq, le président d'Alès Agglo, et Max Roustan, le maire d'Alès, il a donc démissionné de l'ensemble de ses engagements. Y compris au sein de Leader Occitanie qu'il a lui-même lancé il y a quelques années. Cela n'a pas empêché les mauvaises langues alésiennes de s'exprimer en coulisse. Assurant "que son avenir à Alès était définitivement fini" et qu'il n'aurait pas grand chose avec Carole Delga si ce n'est "des miettes." Dans le Gard, c'est vrai, le chef d'entreprise n'a pas la certitude d'être en haut de la liste. Une chose est sûre, comme nous le souffle un alésien engagé dans l'équipe de Roustan-Rivenq, "ils ont du souci à se faire. Et devrait faire attention aux propos contre Jalil. Car s'il remporte la mise lors des Régionales, les miettes, c'est eux qui vont les avoir." Pas faux.

Pousse-toi de là que je m’y mette ! À Gauche, les tractations pour les Départementales se poursuivent. Et les communistes font monter les enchères. Sur le canton de Quissac, certains verraient d’un bon œil que le maire de Domessargues, Bernard Clément, se présente avec la socialiste Françoise-Laurent Perrigot. Il faut dire que ce même Monsieur Clément a perdu pas moins de sept fois contre la présidente du Département ! Pour arriver à leurs fins, les cocos décrédibilisent son actuel binôme, Olivier Gaillard, « le député En marche ». Notons toutefois qu’Olivier Gaillard a quitté le parti, se retrouvant sur le banc des non-inscrits à l'Assemblée. L’erreur est-elle humaine ou faut-il envoyer Olivier Gaillard au goulag ?

Allo l'Agglo ? Le maire de Lunel et son cabinet sont proactifs. Depuis la prise de pouvoir lors des dernières municipales, Pierre Soujol et sa majorité travaillent à la révolution de la ville située entre Nîmes et Montpellier. Pour parler attractivité du territoire, quoi de mieux que de prendre contact avec ses voisins. C'est dans cette démarche qu'Anthony Belin, le directeur de cabinet, et le maire ont pris la plume pour écrire à Michaël Delafosse, le premier édile de Montpellier et président de l'Agglo, et à Jean-Paul Fournier à Nîmes. Sous forme de vœux, le message se voulait confraternel et tourné vers l'avenir. Seule personnalité à ne pas avoir renvoyé ses prompts vœux, Franck Proust, à la tête de Nîmes métropole. Alors Bernard Baumelou (le directeur de cabinet de président Proust, NDLR) ? Pas un peu de temps à tuer le samedi après-midi ?

« C’est minable ! » Élu à la Ville de Nîmes depuis 38 ans, Jean-Paul Fournier a démarré sous le mandat de Jean Bousquet comme adjoint à l’Urbanisme. Autant dire, que le Nîmois a développé un certain goût de l’esthétisme. Celui du Colisée III, construit par son ennemi politique et ex-président de l’Agglo, Yvan Lachaud, n’en fait visiblement pas partie. Pendant plus d’un an, nombreux se sont interrogés sur l’existence d’un cylindre en aluminium ornant le bâtiment. « C’est minable ! », commente Jean-Paul Fournier. Le nouveau locataire du Colisée, Franck Proust, a enlevé la plaque, pensant y mettre un mur végétal. Malheureusement, son exposition plein Sud ne le permet pas. Dur, dur d'effacer les traces de son prédécesseur, et encore plus avec un bouquet... minable. 

Un nouveau proprio pour le Petit pâté nîmois. Farci à la viande (veau et porc) ou à la brandade, le "petit pâté nîmois" fait partie des emblèmes culinaires de Nîmes. C'est Christophe Brunetti, devenu depuis gérant de la brasserie des Antonins, qui a fondé l'entreprise artisanale éponyme spécialisée dans la fabrication en 2007. Souhaitant se consacrer uniquement à sa brasserie quand la situation le permettra, le chef d'entreprise a vendu le Petit pâté nîmois à Frédéric Buisson. Cet entrepreneur basé à Poulx, qui gère la boulangerie familiale avec son frère, et fabrique également des glaçons gardois sous la marque "Chiirz", a donc décidé d'investir dans le patrimoine culinaire nîmois.

La rédaction

Abdel Samari

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