Publié il y a 1 an - Mise à jour le 01.06.2022 - yannick-pons - 2 min  - vu 658 fois

NÎMES La feria remonte le temps au Musée des cultures taurines

Lisa Laborie-Barrière présente cette oeuvre de Gérard Lattier qui représente les exploits de Claude Viallat dans les arènes (Photo Yannick Pons) - Yannick Pons

Fête feria et fiesta, l'exposition au Musée des cultures taurines présentée par Lisa Laborie-Barrière (à droite) et Sophie Roulle, adjointe déléguée à la Culture. (Photo Yannick Pons) • Yannick Pons

À l'occasion des vingt ans de sa création et des 70 ans de la feria de Nîmes, du premier juin au 30 octobre, le Musée des cultures taurines dévoile une exposition temporaire sur la fête taurine. Au cours d'un parcours historique de photos affiches et objets, Lisa Laborie-Barrière, conservatrice en chef, permet aux aficionados mais aussi aux néophytes de se plonger dans la place qu'occupe la feria dans le coeur des Nîmois.

La thématique des fêtes taurines est vaste. L'exposition affiche l'ambition d'évoquer ces différentes facettes à Nîmes mais aussi ailleurs, avec les différentes ferias en France et dans le monde. Ce lien entre la fête et le spectacle autour des taureaux existe depuis le XIe siècle, en marge des mariages et des baptêmes de la noblesse espagnole. "Dès le départ, on retrouve cette relation étroite entre fête et spectacle taurin, même en Italie au 16e siècle, notamment pendant le carnaval de Venise", indique Lisa Laborie-Barrière.

Le lieu met en avant la dimension ludique des fêtes autour du taureau comme les abrivados ou encierros. Le parcours de l'exhibition est pensé également pour les plus jeunes avec des œuvres volontairement positionnées à hauteur d'enfant. Des éléments manipulables et un livret de jeux ont été installés pour les bambins.

Rendez-vous avec l'histoire

C'est à Séville qu'est donné le top départ des ferias en 1843 sous la forme d'une foire agricole associée pour la première fois à des spectacles autour du taureau pendant plusieurs jours. En 1937 les premières fêtes du taureau se retrouvent à Nîmes.

La première feria de Nîmes a eu lieu en 1937 - Lisa Laborie-Barrière, conservatrice en chef (Photo Yannick Pons) • Yannick Pons

La première véritable feria de Nîmes revendique le fait d'attirer un large public à Nîmes lors de la Pentecôte. "C'est une véritable volonté d'attirer un large public notamment touristique, déjà à l'époque, notamment dans le choix de la date des festivités placées au moment de la Pentecôte", lance la conservatrice en chef.

Affiches et livres d'or, notamment celui du cercle taurin nîmois de 1952(Photo Yannick Pons) • Yannick Pons

La feria de Nîmes était ainsi née, en prenant comme exemple celle de Pampelune. "C'est l'association du côté professionnel et amateur qui est intéressante, teintée d'un fond populaire. Tout le monde est habillé de la même manière, en blanc et foulard rouge avec des temps ritualisés, sans distinction sociale", ajoute-t-elle.

Nîmes s'inspire des ferias de Séville, de Dax ou Bayonne qui sont considérées alors comme des modèles. Le côté carnavalesque, emprunté à Valence, se retrouve lors de la Pégoulade nîmoise qui aura lieu ce mercredi. Beaucoup de choses ont évolué dans la programmation au fil des années. Il y avait par exemple des représentations de Carmen (un costume réalisé par Christian Lacroix est exposé, NDLR) jusqu'aux années 90.

Bien que subjective, la sélection des œuvres exposées reste festive, joyeuse et colorée. On pourra y trouver le livre d'or du cercle taurin nîmois de 1952, un mur de photographies des ferias nîmoises depuis les années 50. Le jeux d'échecs créé par Eddy Pons offre également un bel hommage à la fiesta taurine.

Le jeu d'échecs taurin signé par l'artiste Eddie Pons (Photo Yannick Pons) • Yannick Pons

La dernière section de l'exposition s'intéresse à la fête populaire. La fête est partout, dans la rue et dans les bodegas, avec sa musique, sa convivialité, l'ivresse et ses débordements qui font partie de l'événement.

Yannick Pons

Du mardi au vendredi de 10h à 18h et jusqu'à 20h pendant la feria

Les samedis et dimanches de 10h à 18H30

Tarif: 5€

Réduit : 3€

Gratuit pour les enfants.

Yannick Pons

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