"Une soirée avec beaucoup de familles, sans problématique difficile", annonce le sous-préfet d'Alès, qui loue la "coordination entre les services, y compris lors de la fermeture des bodegas". Émile Soumbo note également que la Croix-Rouge n'a fait face à aucun coma éthylique, et que la seule évacuation vers le centre hospitalier a concerné une personne dont le mal n'avait aucun lien avec la fête. "Nous avons eu quelques départs de rixe bien maîtrisés, précise Marian Mirabello, directeur-adjoint du cabinet du maire. Mais la fermeture a été plus difficile, étant donné le monde qu'il restait après 2 heures du matin. Il n'a pas été facile de vider le boulevard Louis-Blanc."

"La soirée a été calme, dans l'ensemble, confirme le commissaire Emmanuel Dumas. Pour nous, le premier point, c'est la visibilité. Un Alésien doit voir très régulièrement des policiers. D'autant que des gens viennent aussi pour nous signaler des faits." Les gardiens de la paix alésiens sont aidés, cette année, par des renforts de Bouches-du-Rhône, de l'Aveyron ou du Tarn-et-Garonne. La police nationale a multiplié, en première partie de soirée, les contrôles en lien "avec tout ce qui est port d'arme. On a récupéré deux individus avec des couteaux, se désole le commissaire Dumas. On va continuer dès ce soir. Mais il n'y a aucune raison d'apporter un couteau pour faire la fête à la feria." 

Neuf conduites en étrait d'ivresse

Quant à la fin de soirée, le commissaire se fait indulgent. "Les gens voulaient rester un peu plus longtemps ensemble. Mais c'est quand les gens se concentrent que peut naître l'agressivité." La police n'a néanmoins pas essuyé d'insulte en dispersant les derniers fêtards. 

Côté routes, le lieutenant-colonel Charles Sauleau a donné une légère tendance à la hausse des conduites sous emprise alcoolique, en attendant de voir si c'est une tendance de fond ou un simple accident de parcours : la gendarmerie a effectué 120 contrôles et relevé neuf conduites en état d'ivresse, contre six positifs pour 150 contrôles sur cette même veille de l'Ascension, en 2024. Un contrôle de stupéfiants s'est également révélé positif.  Les gendarmes disent aussi être très attentifs aux signes qui révèleraient une conduite sous l'effet du protoxyde d'azote.

Deux bodegas interdites de restauration

Enfin, si les contrôles sanitaires du début de journée se sont bien passés dans les bodegas, deux d'entre elles ont vu leur autorisation de faire à manger retirée en soirée. La faute à des défauts d'affichage et à une très mauvaise conservation des denrées alimentaires, à commencer par du poisson... Soixante kilos de marchandises ont dû être jetés. Les deux bodegas n'ont plus le droit de faire à manger lors des jours de feria restants.