ASSEMBLÉE NATIONALE Les premiers pas du député… Philippe Berta
Élu il y a deux mois, l'enseignant-chercheur prend ses marques à l'Assemblée, avec comme leitmotiv : mettre son expérience au profit de son mandat.
Pour Philippe Berta, c'est une nouvelle vie. Élu le 18 juin, l'enseignant-chercheur de l'université de Nîmes - spécialisé dans la biologie, biochimie et génétique - siège désormais sur les bancs de l'Assemblée. Le strapontin n°184… très proche du banc des ministres. Une place privilégiée pour se faire connaître et dialoguer avec le gouvernement. Depuis deux mois, le député (MoDem) de la majorité examine et entérine les projets de loi du gouvernement. Avec ses 576 autres camarades, ils incarnent « le pouvoir législatif » sur lequel le Président Macron doit s'appuyer pour conduire sa politique.
Au Palais Bourbon, le rythme est soutenu : « les sessions* se tiennent les mardi, mercredi et jeudi, de 9h à 13h puis de 13h à 20h et de 21h à 2h du matin. Il faut être un Dieu pour pouvoir participer à toutes ! » s'amuse le Nîmois. Pour l'heure, deux lois emblématiques ont été adoptées : l'habilitation autorisant le gouvernement à modifier le code du travail par ordonnances et, la loi sur la confiance dans la vie publique. Deux textes votés des deux mains par Philippe Berta, tout comme la prolongation de l'État d'urgence jusqu'au 1er novembre.
Un mandat ciblé
Mais c'est le travail en commission qui passionne réellement le député. La sienne se focalise sur les Affaires culturelles et l'Éducation. Les domaines de prédilection de celui qui, en 1998, a fondé l'école de l'ADN pour familiariser la jeunesse à l'univers scientifique. Actuellement, sa commission auditionne les grands responsables d'établissements publics et culturels : « le président du CSA (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel), de France Télévision, de Radio France… L'objectif étant de réfléchir au fonctionnement de ses structures et aux améliorations à apporter » explique-t-il.
Parallèlement, son groupe de travail se réunira début septembre pour évoquer les problèmes d'admission des bacheliers : « le débat déviera sans doute sur la question de l'entrée dans l'enseignement supérieur. Je vois beaucoup d'étudiants s'inscrire à la faculté dont les chances de réussir sont égales à zéro… » s'indigne l'enseignant. Philippe Berta travaille également à la rédaction d'un rapport sur les COMUE. Les Communauté d'universités et établissements chargées de coordonner l'offre de formation et les stratégies de recherche.
« Homme d'un seul mandat », le Gardois compte s'investir ces cinq prochaines années dans l'éducation ainsi que la santé et le handicap. D'ailleurs, il rencontrera mi-septembre la ministre de la Santé. Son mandat et ses actions, Philippe Berta a choisi de les cibler autour de thématiques bien précises. Ce qui n'est pas le cas de tous les députés.
Coralie Mollaret
*D'ordinaire, les sessions se tiennent du 1er octobre au 30 juin.
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