Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 30.11.2020 - marie-meunier - 3 min  - vu 573 fois

BAGNOLS/CÈZE Au centre hospitalier, "on est sur un plateau élevé mais il n'y pas de progression"

Le directeur du centre hospitalier de Bagnols/cèze, Jean-Philippe Sajus (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

"On est sur un plateau élevé mais il n'y pas de progression", a annoncé Jean-Philippe Sajus, directeur du centre hospitalier de Bagnols/Cèze, ce lundi après-midi, lors de son point presse hebdomadaire sur la situation de la pandémie de covid-19. C'est-à-dire que le nombre de patients à prendre en charge n'est pas à la hausse mais reste à un haut niveau.

Cette stabilisation vient confirmer une tendance qui avait débuté la semaine dernière, après que le centre hospitalier a connu trois rebonds successifs dans la prise en charge. Dans le secteur à haute densité virale où sont accueillis les patients au taux d'infection le plus élevé, 25 sur 29 lits sont encore occupés actuellement. Un chiffre encore conséquent mais qui n'évolue pas pour le moment. En revanche, dans le secteur basse densité virale, seuls deux lits sont occupés sur les 11 du service. On compte aussi un seul patient en réanimation ; une personne âgée de 65 ans.

Rien n'est fixé pour le moment mais "une réflexion est menée sur la manière de reprendre des patients hors covid en hospitalisation, et surtout l'activité chirurgicale", explique Jean-Philippe Sajus. Jusqu'alors seules les opérations de l'ordre de l'urgence étaient assurées par l'hôpital. Cette prise en charge pourrait être élargie à certaines chirurgies prioritaires comme les prothèses de hanche, l'ophtalmologie, etc., déprogrammées à l'annonce des première et deuxième vagues. La discussion sera amorcée ce mardi lors de la réunion de la cellule de crise.

"Si la décrue se poursuit, c'est la prudence et les ressources humaines qui vont nous guider dans nos décisions", avance avec des pincettes le directeur du centre hospitalier bagnolais. En effet, nombre de professionnels de santé ont été touchés par le virus. Il tient à ce qu'ils puissent récupérer de cette dure période pendant les fêtes.

Patience et prudence...

Du côté des 7 sources, "la situation n'a pas évolué dans le négatif, il n'y a pas eu de nouveaux cas." Plus de 42 résident de l'établissement médico-social ont été contaminés par le coronavirus. Passée la période d'attente de 15 jours, le centre hospitalier a relancé une série de tests de vérification pour savoir si les résidents étaient redevenus "négatif" ou si d'autres cas étaient à déplorer. "Sur une quinzaine de tests, seul un est revenu positif", affirme le directeur. Un résultat plutôt encourageant alors que la campagne de tests va se poursuivre dans les prochains jours.

"On n'a pas eu de signal d'aggravation, même si ça ne veut pas dire que les résidents ne sont pas fragiles", tempère ce dernier, commençant à parler d'une éventuelle reprise des visites des familles pour éviter les phénomènes de coupures sociales et de syndrome de glissement. Ce ne sera pas pour cette semaine, mais une réflexion est en cours au sein des équipes médicales. A priori, les visites ne se dérouleront pas en chambre, sûrement dans la grande salle, avec toutes les mesures de précaution possibles et en renforçant les gestes barrières. "On ne peut pas imaginer reprendre les visites comme si rien ne s'était passé. Certaines familles qui prenaient les mesures barrières au deuxième degré. Ça ne se passera pas comme ça", insiste-t-il.

C'est dans une position à la fois d'assouplissement et de prudence que le centre hospitalier se place : en anticipant une possible 3e vague post-fêtes de fin d'année et en gardant à disposition des lits de réanimation mais également en reprogrammant des opérations chirurgicales prioritaires et en envisageant d'ouvrir de nouveau les visites aux résidents.

Marie Meunier

Et aussi... Concernant le centre hospitalier, les parents sont autorisés à se rendre en pédiatrie et les enfants auront le droit à leurs jouets pour Noël. À la maternité, les papas sont admis mais pas l'ensemble de la famille. La direction réfléchit à ouvrir les visites à une ou deux personnes, mais cela restera très limité.

Vaccination. Six fois plus de personnels du centre hospitalier de Bagnols/Cèze se sont faits vacciner contre la grippe saisonnière cette année. Soit plus de 300 salariés. Au point que l'établissement est en rupture de stock et a commandé 150 vaccins de plus. Des doses ont bien sûr été prodiguées en priorité à une partie des résidents.

Marie Meunier

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