Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 02.05.2021 - marie-meunier - 2 min  - vu 1280 fois

BAGNOLS/CÈZE Les enseignants bloquent l'accès au lycée Einstein

Ambiance drapeaux et percussions devant le lycée Einstein, à Bagnols-sur-Cèze, lors du blocage organisé par les enseignants. (photo Marie Meunier / Objectif Gard)

Dès 7 h 30, ce vendredi 10 janvier, les drapeaux des syndicats flottaient devant la grille du lycée Einstein. Jusqu'à 9 heures, des poubelles barrant le passage des deux portes d'entrée de l'établissement ont été installées.

"On a décidé de mener cette action de blocage, hier (jeudi 9 janvier, NDLR) lors de la réunion de grévistes", rapporte Mohammed Hammani, professeur du lycée et représentant SNES-FSU à Bagnols. "On veut protester contre le projet de réforme sur les retraites à points et aussi la mise en place de la réforme du bac au lycée et notamment les EC3 (épreuves communes de contrôle continu)", poursuit-il.

"Pour avoir une retraite complète, il faudra que j'aille jusqu'à 67 ans"

Entre une quarantaine et une cinquantaine d'enseignants du primaire et du secondaire de Bagnols et même de Villeneuve-lez-Avignon et Pont-Saint-Esprit a pris place aux deux entrées du lycée. Une action coup de poing empêchant les élèves d'entrer et d'aller en cours.

"Avec ce système à points, la durée de cotisation va être rallongée et si on n'a pas de revalorisation salariale, on va perdre beaucoup", affirme Guilhem, professeur de philosophie, syndiqué au SNES. Même son de cloche pour Charles-Henri Rociné, professeur et à la CGT Éduc'Action : "Pourquoi sortir d'un système qui a fait ses preuves depuis 75 ans et qui est à l'équilibre ?"

Il continue : "J'ai suivi un cursus d'études normal, j'ai commencé à travailler à 24 ans. Pour avoir une retraite complète, il faudra que j'aille jusqu'à 67 ans." Il a calculé qu'avec le nouveau système il perdrait 400 € par mois de pension. "Alors je peux bien perdre 80 €/net pour une journée de grève."

Du côté des lycées, on patiente. Fanette et ses amis, en Première, ne se sentent pas vraiment concernés par la réforme. "C'est plus eux (les professeurs) qui vont être touchés dans l'immédiat. Nous, on a le temps. La priorité, c'est le bac cette année." Chaque chose en son temps donc ?

Marie MEUNIER

Marie Meunier

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