Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 13.09.2020 - abdel-samari - 6 min  - vu 4653 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Comme tous les dimanches, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un apéritif hebdomadaire à déguster sans modération !

Poker menteur. La politique, c’est un peu comme le poker : les élus sont souvent joueurs, avec plusieurs atouts dans leurs manches. À Nîmes métropole, la partie a bel et bien commencé. Le nouveau président, Franck Proust, a abattu ses cartes cette semaine, lors du séminaire de rentrée des maires. Sa stratégie ? Pousser des cris d’orfraie sur la situation financière laissée par son prédécesseur et adversaire, Yvan Lachaud. Son brelan se construit sur une dette dite exponentielle, des dépenses qui se seraient envolées ces deux dernières années et des recettes fiscales insuffisantes. Tactique, la Droite nîmoise a mis au tapis les années où elle cogérait l’Agglo avec ce même Yvan Lachaud. Sacré jeu politique ! À l’Agglo, certains élus qui ont profité de l’ère Lachaud minimisent la situation et estiment même que Franck Proust bluffe un peu… Si des impairs ont été commis, ils n’oublient pas les investissements onéreux qui ont été lancés : la ligne T2 et l’extension de la T1. Et le rapport de la chambre régionale des comptes sur la période 2014-2018 diffusé par Objectif Gard hier samedi est venu taire une bonne fois pour toutes les rumeurs d'une gestion calamiteuse. En octobre, le préfet viendra à l’Agglo pour rappeler certaines règles. En attendant, la partie continue. Cette semaine, Franck Proust a placé son équipe à la présidence de plusieurs satellites (Scot - EPTB Vistre…), faisant se coucher les élus qui avaient misé sur le maire de Saint-Gilles pour présider l’Agglo. Le maire de La Calmette, Jacques Bollègue a tout perdu : la présidence de l’EPTB Vistre ainsi que celle de PETR Garrigues et Costières de Nîmes, qu'il détenait depuis 10 ans. L’ouverture ? Le grand pardon ? Ce n’est pas pour tout de suite. Le problème, c’est qu’avec ce jeu, l’issue de la partie s’annonce semblable à la précédente…

Rémi Nicolas fâché tout rouge. La semaine dernière, ici même, on vous expliquait que le nouveau maire de Marguerittes faisait des bons débuts à la tête de sa commune. Mais nous rappelions à l'ex-socialiste que ses nouvelles fonctions avaient des conséquences sur son poste de directeur-adjoint du Pont du Gard. "Écœuré", Rémi Nicolas n'a pas tardé à réagir par un SMS vengeur. Et pour prouver que nos propos étaient totalement erronés, le maire de Marguerittes a souhaité nous le prouver dans les jours qui ont suivi. Pour cela, il a accepté d'être désormais président du PETR Garrigues et Costières de Nîmes. Un pôle d'équilibre territorial et rural qui s'occupe également de monter des dossiers de subvention pour les fonds européens. Alors maire de Marguerittes, vice-président à Nîmes métropole, président du PETR Garrigues et Costières et directeur-adjoint du Pont du Gard. Va falloir nous expliquer comment on fait rentrer tout cela dans des journées de 24 heures ? Peut-être que Rémi Nicolas est nanti de supers pouvoirs cachés notamment le don d'ubiquité. Allez savoir !

La chambre régionale des comptes s'éternise à Nîmes. Pas question pour les magistrats de la haute juridiction de contrôle des collectivités d'installer à Nîmes leurs nouveaux locaux, rassurons tout de suite les élus inquiets. Mais selon nos informations, après Nîmes métropole, c'est la ville de Nîmes qui serait dans le viseur de la CRC. Elle aurait informé la mairie et son directeur général des services, Christophe Madalle, de son intention de contrôler la bonne gestion de la Ville entre les mains, depuis près de 20 ans, de Jean-Paul Fournier. Vous nous connaissez, nous serons là pour vous tenir informé des conclusions...

Compensation pour les ZAE : on arrête tout ! La fin de la guerre entre Fournier et Lachaud a du bon finalement. Rappelez-vous, il y a quelques années, Nîmes métropole avait décidé d'intenter un recours contre la décision du préfet du Gard de compenser le transfert des zones d'activités économiques (ZAE) de la ville vers l'Agglo par une somme dérisoire. Mais pas question pour le nouveau président de l'Agglo de Nîmes de poursuivre le conflit contre les services décentralisés de l'État et indirectement contre Fournier. Il vient donc discrètement de demander à l'avocat de Nîmes métropole de stopper toutes les procédures de recours. Le montant ridicule du transfert des ZAE est donc acté. Pas certain que ce soit dans l'intérêt des habitants de l'Agglo...

Antoine Roger attend. Les jours se suivent et se ressemblent pour le futur directeur de cabinet de Jean-Paul Fournier. Après l'éviction cet été de Philippe Debondue, Antoine Roger tenait la corde. Il a même été aperçu dans les couloirs de la Ville attendant son rendez-vous avec le maire et son fidèle lieutenant, Gérardo Marzo, à la fin du mois d'août et en toute discrétion. Finalement, comme le principal intéressé nous l'a exprimé par un message cette semaine : "La date n’est pas encore fixée mais devrait se faire un jour. À très vite." Assez énigmatique comme message non ? Décortiquons un peu. Date pas fixée donc remise en cause ? Un jour ? Ou jamais ? Et le "À très vite" qui laisse entendre que l'on devrait avoir des nouvelles rapidement. Peut-être au moment où le couple Fournier-Marzo aura fait le choix d'une femme finalement pour le poste. Aussi étonnant que cela peut paraître, c'est la petite musique qui monte dans l'Écusson depuis quelques jours.

Les premières économies de Nîmes métropole. Contraint, dit-il, de se serrer la ceinture, l'exécutif a commencé à tailler dans les dépenses. Et notamment celles qui ne relèvent pas de ses compétences propres. Fini donc le chantier pour la rénovation de l'EERIE estimé à 10 M€. Seul hic : les procédures étant enclenchées, le coup d’arrêt du chantier a entraîné 200 000€ de pénalités. Pour compenser, l’Agglo a notamment supprimé les 200 000€ alloués au club de Nîmes olympique pour le sponsoring. Il y a en a un qui se frotte les mains, c'est le président de la Chambre de commerce et d'industrie du  Gard, Éric Giraudier. Depuis des années, il clamait son envie de confier du mètre carré à l'Agglo pas très loin de l'EERIE, au Formeum, locaux de formation de la chambre consulaire qui a un paquet de salles vides. Et comme tout le monde sait qu'Éric Giraudier est un ami de Franck Proust, entre amis, on devrait réussir à s'entendre. N'empêche, pour donner de la cohérence au développement économique de Nîmes métropole, le nouveau président serait inspiré de nommer rapidement un chef d'orchestre. Et pourquoi pas un chef d'entreprise connu et reconnu de tous. Du monde sportif... On dit cela, on ne dit rien !

Prudence, prudence... À Nîmes métropole, le nouveau président Franck Proust débute son mandat. Au sein de son cabinet et à la direction, c’est loin d’être la révolution. Le président est prudent : à la ville-centre, le DGS (directeur général des services), Christophe Madalle, aimerait bien reprendre la main sur la collectivité après les six années de gestion de l’adversaire politique Yvan Lachaud. Avec une certaine délicatesse, Franck Proust a fait comprendre au maire qu’il était préférable de nommer Jean-François Lheureux, actuel secrétaire général. Certains maires verraient d’un mauvais œil cette mainmise de la ville de Nîmes sur l’Agglo. Il faut dire en plus que ces derniers temps, Christophe Madalle est "exécrable" comme nous le soufflent des élus de l'Agglo mais aussi de la Ville. Finalement, le choix de Jean-François Lheureux devrait plaire au DGS de Nîmes. Ils s’entendent plutôt bien apparemment. Une solution amiable donc. Reste à savoir si Franck Proust en a d’autre dans sa palette pour les six ans de gouvernance qui l’attendent. 

La chute du cabinet de l'Agglo. La majorité fait savoir que les dépenses du cabinet ont diminué de 35% en comparaison de son prédécesseur, Yvan Lachaud. Le nombre de collaborateurs passant ainsi de cinq à bientôt deux personnes. Et on ne vous parle de la secrétaire particulière d'Yvan Lachaud, mise au placard (pardon, en cellule d'appui) immédiatement après la victoire de Franck Proust. C'est ballot : elle n'est pas contractuelle et il va falloir la conserver jusqu'à l'âge de la retraite. Pour le moment, elle fait le tour des services pour trouver une petite place. Ne nous avait-on pas dit qu'il n'y aurait pas de chasse aux sorcières ?

Covid-19 : le président du Département testé deux fois ! Denis Bouad n’échappe pas à l’épidémie de covid-19. En juillet lors de la séance publique, l’édile a reçu un premier message de la CPAM, l’avertissant qu’il pourrait être un "cas contact". Le socialiste s’est en effet retrouvé enfermé pendant trois heures à l’auditorium du Département avec un élu du groupe centriste, victime avérée du virus. Quelques semaines plus tard rebelote ! La Sécurité sociale l’alerte de nouveau après que le directeur du Tour de France, Christian Prudhomme, a été testé positif. Par chance, ces deux tests se sont avérés négatifs. Dommage pour ceux - et il y en a sûrement - qui auraient préféré le voir cloué au lit pendant la campagne des Sénatoriales !

La rédaction

Abdel Samari

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