Publié il y a 5 h - Mise à jour le 01.07.2025 - François Desmeures - 2 min  - vu 84 fois

CENDRAS Les élus célèbrent 30 ans de gestion du bassin versant des Gardons

Max Roustan, président de l'EPTB Gardons, pendant les discours

- François Desmeures

Il fut SMAGH, puis SMAGE, puis EPTB. L'établissement public territorial de bassin des Gardons fêtait, ce mardi, ses 30 ans (et quelques mois) d'existence. Du président de l'EPTB, Max Roustan, à celle du Département, Françoise Laurent-Perrigot, les élus se sont tous retrouvés sur l'utilité de ce syndicat de gestion, qui a créé du lien entre les territoires des affluents, ont-ils souligné. Et reste un outil de la transition écologique. 

Max Roustan, président de l'EPTB Gardons, pendant les discours • François Desmeures

2 000 km2 de territoire, 3 000 kms de cours d'eau... Les nombreux gardons et leurs myriades d'affluents, ce sont de vastes zones et beaucoup de monde. "Plus de 200 000 habitants liés par une géographie commune", a rappelé le sous-préfet d'Alès, Émile Soumbo, en clôture des discours de célébration ds trente ans de l'outil de gestion créé à l'échelle du bassin versant des Gardons. 

Le 24 février 1995, le Syndicat mixte de gestion hydraulique des Gardons (SMAGH) était créé en regroupant le Département du Gard et les quatres syndicats locaux existants, Gardon d'Alès aval, Gardon d'Anduze, Gardonnenque et bas Gardon). Il devint SMAGE, au début des années 2000 (pour "aménagement et gestion équilibrée"). Puis, EPTB, avec l'apparition de la compétence GEMAPI.

Le Gardon à Alès • Archive

La démarche a eu l'avantage "de remettre tout le monde autour de la table", a rembobiné son président, Max Roustan. Rappelant les inondations 2002, il a reconnu "l'obligation naturelle de se concerter sur les travaux du Gardon". Tout en écoutant, "en dehors des bureaux d'étude", les histoires et souvenirs "des papés et des mamées"

"On cherche assidûment plus de 800 000 € tous les trois ans"

Max Roustan, président de l'EPTB Gardons

"On cherche assidûment plus de 800 000 € tous les trois ans" pour mener à bien les projets, a souligné Max Roustan devant un panel de financeurs, comme l'agence de l'eau Rhône-Méditerranée, le Département ou la Région. Le tout pour "un EPTB qui ne s'interdit rien, qui réflechit à tout en matière de gestion de l'eau", s'est félicité son président, dont les prises de position avaient parfois détonné avec ceux du syndicat, notamment après les inondations 2002. 

Le Gardon en crue, à Anduze, en octobre dernier • François Desmeures

Les Gardons, qui possédèrent "le premier schéma d'aménagement de France", a rappelé la première vice-présidente de l'EPTB, Méryl Debierre, sont "une force, un lien". Méryl Debierre a appelé à "réconcilier les usages", entre agriculture, eau potable, tourisme et industrie. "La crise est déjà là, mais nous refusons d'en faire une fatalité." Une phrase à laquelle, ensuite, le sous-préfet d'Alès a répondu en affirmant qu'il fallait "faire de la gestion de l'eau un pilier de la transition écologique" quand la "sécheresse n'est plus une hypothèse mais une réalité"

Le centre aéré de Malataverne, à Cendras, a accueilli la fête anniversaire • François Desmeures

Venue célébrer "trois décennies d'un travail remarquable en faveur de la gestion de l'eau", la présidente du Département, Françoise Laurent-Perrigot, a abondé les autres interventions, en affirmant que "les enjeux liés à l'eau sont plus que jamais d'actualité". Enfin, la conseillère régionale et vice-présidente de la commision eau, Aurélie Génolher, a vanté le travail de l'EPTB sur les "milieux naturels" et évoqué les "dispositifs d'économie d'eau dans les campings". Tout en soulignant que la commission eau de la Région était composée, "à environ 80%, de Gardois et d'Héraultais". Sans doute parce qu'ils se sentent, finalement, les plus concernés par une diminution de la disponibilité de la ressource... 

Le Gardon à Remoulins • DR

François Desmeures

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