L'attentat en Russie en fin de semaine dernière est un électrochoc pour nous Français. Le spectre de ce danger islamiste presque 10 ans après les attentats de Charlie et du Bataclan nous revient comme un boomerang. Le bilan près de Moscou est terriblement lourd : au moins 137 morts et 180 blessés ont été recensés, selon les autorités russes. C'est l'attaque la plus meurtrière sur le sol européen. Elle est revendiquée par le groupe État islamique comme une riposte aux interventions militaires de Moscou en Afghanistan, en Tchétchénie et en Syrie. Cette guerre de religion infligée par ces terroristes n'épargnent ni les pays libres, ni les démocraties, ni les pays avec à leur tête des personnalités autoritaires comme Vladimir Poutine. Ce qui prouve une nouvelle fois qu'aucun pays au monde n'est à l'abri de ces fanatiques. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, l'ensemble des dirigeants internationaux, malgré le contexte ukrainien, ont présenté leurs condoléances à Moscou. Reste à savoir comment le Kremlin va réagir ? Le pire est à craindre. Tout le week-end, et quand bien même plusieurs auteurs de cette attaque ont été arrêtés, la Russie a tenté de mettre en cause, de près ou de loin, la présidence ukrainienne. Elle ferait mieux de s'intéresser à d'autres pays proches. En juillet 2021, selon un rapport de l’ONU, les combattants islamistes avaient retrouvé de la vigueur en Afghanistan. Mais aussi dans une bonne partie de l'Asie. La capacité d'actions de ces organisations terroristes est désormais prise très au sérieux. Et la France, patrie des lumières et des droits de l'Homme, ne sera pas épargnée. Ainsi, la volonté de militarisation de notre pays face à ce danger mondial reste d'évidence la meilleure option pour les années futures.