Les élus du groupe ‘Le bons sens républicain’ se sont donné rendez-vous ce mardi, en fin de matinée, à la cave coopérative d’Euzet. L’occasion d’évoquer les problématiques rencontrées par la filière viticole.

« Je viens ici tous les deux ans », sourit Laurent Burgoa, conseiller départemental et président du groupe ‘Le bons sens républicain’. Si la cave coopérative baptisée Les Vignerons des Capitelles n’a pas changé en deux ans, la production, elle, a fortement chuté cette année. La faute à la sécheresse, qui impacte l’ensemble des agriculteurs du département. « Ici, nous faisons 30% de moins que d’habitude. C’est la première fois que nous avons une si grosse diminution », précise Didier Pascal, président de la cave. Créé en 1927, celle-ci rassemble aujourd’hui les caves d’Euzet, Vallabrix, Saint-Laurent-la-Vernède et Vézénobres, soit près de 70 viticulteurs et 650 hectares de vignes.

Venus justement pour écouter leurs difficultés, les élus républicains n’ont toutefois pas la solution miracle. « Il existe des financements importants avec la PAC (politique agricole commune, Ndlr), mais avant que vous en voyez la somme, il y a un certain temps qui s’écoule… », commente Laurent Burgoa. Et comme tout projet prend du temps, Didier Pascal profite de la présence des élus pour les alerter sur la problématique de l’irrigation : « Si nous n’en avons pas dans les quinze années à venir, c’est la mort de la viticulture ! » Et ça, personne ne le souhaite dans un département où l’agriculture, avec le tourisme, est l’activité économique la plus importante, comme le résume Frédéric Gras, conseiller départemental sur le canton d’Alès 3 : « Quand la viticulture tousse, c’est toute l’économie gardoise qui s’enrhume ». Un bien mauvais rhume que les agriculteurs s’évertuent tant bien que mal à éviter.