FAIT DU SOIR L'artisanat et les professions libérales face à de grands enjeux

Les représentants de l'U2P
- Sacha VirgaAvec la mise en place de son deuxième observatoire de l'artisanat et des professions libérales, l'U2P Gard continue d'apporter un soutien total aux entreprises de proximité du département.
Ce jeudi matin au musée de la Romanité à Nîmes, l'Union des entreprises de proximité du Gard (U2P) a organisé la deuxième édition de son observatoire de l'artisanat et des professions libérales. Un moment d'échange stratégique qui s'est construit autour de trois conférences réunissant des artisans, professions libérales, partenaires institutionnels, experts et parlementaires du département.
L'U2P Gard est composé de plusieurs grandes confédérations : la CAPEB (bâtiment), la CNAMS (métiers de service et fabrication), la CGAD (alimentation), CNATP (travaux publics) et l’UNAPL (professions libérales). Chacune de ces entités travaille dans le même sens : valoriser les petites sociétés locales, redorer leur blason et surtout, leur permettre de survivre dans un monde toujours plus complexe qui fait la part belle aux grosses structures.
L'année dernière, le premier observatoire s'était déroulé au restaurant "Le Partage" à Nîmes et avait fait la part belle au sujet des Zones à faible émission (ZFE). "Les élus nous avaient mieux écouté. Ils sont intervenus à chaque fois que nous avions un problème, au niveau de la hausse de l'électricité pour les boulangers par exemple, ou même pour des interventions à l'Assemblée nationale ou au Sénat. On a une meilleure visibilité", se satisfait Christophe Bonnet, président de la CAPEB et vice-président de l'U2P30.
Travail de société
Pour autant, hors de question de parler d'entre-soi, cet observatoire a pour but d'interpeller et de mettre le doigt sur des problèmes de société. "Je dénonce le fait que le test PME ait été mis aux oubliettes à l'Assemblée nationale. À l'U2P, on portait cette démarche", clame Christophe Hardy, président de l'U2P Gard.
L'intelligence artificielle, le développement économique et durable et le recrutement pour l'artisanat de demain ont été au cœur de la matinée. Christophe Hardy a justifié le choix de ces trois sujets : "On voit depuis un an que l'intelligence artificielle est de plus en plus présente au sein de nos chefs d'entreprise, et certains ont du mal à comprendre le mécanisme. La question du traitement des déchets sera aussi évoquée, et la troisième table ronde permettra de montrer comment former nos artisans de demain. Arrêtons de dire que lorsqu'on ne travaille pas à l'école, on ne peut pas apprendre un métier", affirme-t-il.
Le président national de l'U2P Michel Picon et le président de la Chambre de métiers de l'artisanat de la région Occitanie ont tenu tous les deux à être présents. Le premier cité est même Gardois, puisqu'il réside à Port-Camargue : "Il est bien normal que le président d'une organisation nationale aille au contact de ses ressortissants dans les territoires pour mesurer encore mieux les choses et confronter les idées", évoque Michel Picon.
Saluant une première édition réussie malgré la fragilité parlementaire, le président national encourage tous les autres départements à suivre cette initiative portée par un bureau volontaire et courageux. "Il faut porter la voix des petites entreprises, cet observatoire est nécessaire pour avoir cet éclairage, en incluant les parlementaires locaux, l'ensemble des décideurs et des administrations". La sensibilisation sur les réseaux sociaux, la multiplication des actions et le travail unilatéral font de la branche gardoise de l'U2P, un élément moteur à l'échelle nationale.
Et après ?
La constitution d'une deuxième édition de cet observatoire aura certainement un effet ricochet. Pour faire face aux défis de demain, partager la réalité du terrain avec les représentants politiques et renforcer la conviction que l'artisanat local est un véritable pilier de l'économie du territoire. D'autres solutions concrètes seront à apporter, en s'adaptant aux évolutions temporelles et à l'avancée technologique. Et comme l'expression le veut : jamais deux sans trois.