Plus qu’une déchèterie, « un centre de valorisation, au-delà de la sémantique, l’idée est d’avoir un autre regard sur ces endroits où on peut faire de l’économie circulaire, de la réhabilitation de matériaux », affirme le président du SICTOMU Frédéric Levesque au moment de couper le ruban de la déchèterie de Fournès. Un équipement qui a donc subi de lourds travaux d’extension et de modernisation « pour mieux répondre aux besoins du territoire et de nos habitants », poursuit le président d’un syndicat intercommunal qui collecte la moitié de sa quantité de déchets annuelle dans ses quatre déchetteries de Fournès, Uzès, Vallabrix et Lussan (10 000 tonnes sur les 20 000 que produit le territoire, dont 2 500 à 3 000 tonnes pour la seule déchetterie de Fournès).
À l’arrivée, la déchèterie de Fournès dispose désormais de « 70 % de surface de plateforme en plus, d’un élargissement du haut du quai de 7,30 mètres pour gagner en fluidité, de la création d’une bande de déchargement des végétaux, de la création de deux nouveaux quais pour anticiper l’ouverture de nouvelles filières et d’une voirie rénovée », énumère Frédéric Levesque. Un nouveau système de sécurisation des apports de gravats a aussi été mis en place tout comme une aire de broyage des végétaux, et pour lutter contre le vol, principalement des métaux, des caissons maritimes et une vidéosurveillance avec intelligence artificielle ont été disposés. Enfin, et ce n’est pas la moindre des améliorations, un pont bascule a été mis en place « pour rendre plus juste l’estimation des apports des professionnels », avance le président, apports qui seront désormais quantifiés au poids.
Bref, de gros changements, qui ont nécessité un gros investissement : « 1,38 million d’euros TTC, financés par les fonds propres du SICTOMU, sans emprunt », souligne Frédéric Levesque. La Région a financé l’étude préalable aux travaux, et « Fidèle à sa tradition, la commune a cédé pour l’euro symbolique le foncier nécessaire à cette extension », précise le maire de Fournès Thierry Boudinaud, car « la gestion et la maîtrise des déchets est un enjeu pour l’avenir. » De quoi permettre d’avoir « un outil impeccable et sécurisé au service de nos administrés », salue le vice-président de la Communauté de communes du Pont du Gard Didier Gilles. Un équipement « fondamental », pour la députée Pascale Bordes, qui offre désormais « un grand confort pour les usagers », souligne la maire de Castillon-du-Gard et conseillère départementale Muriel Dherbecourt, qui salue au passage le partenariat noué avec la Ressourcerie du Pont du Gard.