Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 27.10.2016 - anthony-maurin - 3 min  - vu 472 fois

GARD Le PRG entre dans la mêlée et fait entendre sa voix

Michel Valentin, Monique Novaretti, Michel Cegielski, Rémy Vidal, Frédéric Martin, Digma Alba-Rodier et Eric Firoud, têtes de proues du PRG gardois (Photo Anthony Maurin).

Avec un parti gardois renouvelé à 80% et une oxygénation des têtes de proues des adhérents du Parti Radical de Gauche, le PRG compte bien jouer un rôle lors des prochaines échéances électorales.

Le PRG était dans le passé une sorte de filiale du Parti Socialiste. Même si aucun de ses élus ne semble quitter le navire alors que l'eau monte doucement dans la cale, le temps de changement, c'est pour maintenant!

Michel Cegielski, président du PRG30 avoue que la "volonté d'émancipation et de dynamisme font croître les adhésions locales à notre parti. Le public ne nous connaît pas trop car notre faute a été de nous contenter trop longtemps de la politique menée par le PS. Nous choisissons une autre voie".

Pour les législatives 2017, la position du PRG gardois se reflète dans la victoire hypothétique de la gauche. "Sur plusieurs circonscriptions, nous pouvons y aller! Notre présidente prévoit environ 200 candidats à travers le pays alors que d'habitude nous en avons une soixantaine" poursuit le Président gardois.

Le 26 novembre prochain la convention nationale du PRG va d'ailleurs définir la position et la stratégie que le parti adoptera pour la présidentielle à venir. Sylvia Pinel, présidente du PRG, réservera sa première visite gardoise à la ville de Beaucaire en fin d'année ou début 2017.

"Arrêter de jouer aux cons"

Outre la situation beaucairoise (2ème circonscription), sur la 3ème circonscription (Gard Rhodanien), c'est aussi difficile de s'y retrouver... "Le panorama est compliqué car le sortant, Patrice Prat, n'est plus au PS mais souhaite tout-de-même se représenter. Le PS veut positionner sa candidate et nous, nous souhaitons l'union car le candidat sortant est légitime. Le grand danger est que le FN bénéficie de cette cacophonie et qu'on perde ce siège. Nous ne voulons pas être instrumentalisés mais si le PS présente son candidat, nous présenterons le notre... Si le FN est élu, ça ne sera pas de notre faute! Il faut arrêter de jouer aux cons et savoir se rassembler le moment venu" notent habilement Michel Valentin et Monique Novaretti.

Avec un peu moins de 10 élus estampillés PRG dans le département, les militants gardois sont moins de 150 mais pèsent un certains poids dans la balance électorale. Plus tout-à-fait une branche du PS, le PRG est aujourd'hui un parti de gauche à part entière. A Nîmes, le nombre de militants PRG équivaut à 50% du chiffre du Parti Socialiste et à Beaucaire, il se pourrait même qu'il les dépasse.

A Beaucaire d'ailleurs, les enjeux sont aussi importants. "Nous voulons être une force de propositions. Dans le secteur, nous sommes abandonnés par les politiques, on ne voit aucun élu et le travail sur le terrain n'est pas fait! Nous sommes en train de créer un point d'ancrage afin que les citoyens s'emparent de nos idées. Pour les législatives, nous allons oeuvrer en faveur de la majorité silencieuse" expliquent Rémy Vidal et Frédéric Martin.

La 6ème en juge de paix?

Enfin, c'est la 6ème circonscription qui semble être la clé de tous les maux. Symbole du renouveau du PRG gardois, elle fait briller les yeux des potentiels élus. Eric Firoud en tête, le PRG veut reconquérir l'espace délaissé par la "trahison" du député sortant Christophe Cavard. "Sur cette circonscription, la dominante est assurément UDI mais le FN arrive fort et sera présent voire l'emportera au second tour. A droite, 2 candidats font campagne, Richard Flandin qui était pour Fillon et qui vient de basculer vers Sarkozy et Corine Ponce qui est MoDem... Ça me laisse penser que rien n'est acquis!".

A gauche, les solutions complexes se multiplient, pourtant, cette circonscription est destinée aux "partenaires". "Nous la voulons. Le candidat sortant n'est plus un partenaire, il n'a été ni fidèle ni fiable. Comble du comble, pour les Régionales, il était contre une liste PRG! Le PS gardois et Jean Denat à sa tête le soutenait jusqu'à présent mais nous lui demandons, via un courrier qu'il a reçu, de se prononcer sur le sujet car nous présenterons aussi un candidat" poursuit Eric Firoud.

Les militants seront-ils appelés à choisir? Certainement. "Si le PS gardois nous déboute, notre attitude changera car notre 1er intérêt, c'est l'union autour de valeurs communes. Nous n'attendons plus les miettes laissées par le PS gardois qui a pris de mauvaises habitudes avec nous... Notre partenariat est naturel car le PRG est au gouvernement. Nous avons confiance en Jean Denat et en sa prise de responsabilité" poursuivent les militants PRG.

Anthony Maurin

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