GARD Solvay contraint de financer la revitalisation économique après la fermeture de son site à Salindres

L'usine Solvay de Salindres
- Photo François DesmeuresL’État et la société Rhodia Operations (groupe Solvay) ont signé ce mercredi 2 juillet une convention de revitalisation à hauteur de 369 000 euros pour compenser l’impact social de la fermeture du site de production de produits fluorés à Salindres.
C’est une étape symbolique et réglementaire qui a été franchie ce mercredi à Nîmes, avec la signature officielle d’une convention de revitalisation entre les services de l’État et la société Rhodia Operations, plus connue sous le nom de Solvay. En toile de fond : la fermeture du site de production de produits fluorés à Salindres en septembre 2024, une décision qui a provoqué la suppression de 61 emplois dans un bassin déjà fragilisé.
Cette fermeture s’inscrit dans le cadre d’une restructuration industrielle nationale, mais dans un territoire comme celui d’Alès-La Grand-Combe, à fort taux de chômage, les conséquences sociales sont lourdes.
369 000 € pour limiter la casse sociale
Conformément à la loi Florange de 2014, Solvay avait l’obligation de rechercher un repreneur, sans succès. Faute de solution de remplacement, l’entreprise s’est vue soumise à une obligation de revitalisation du territoire, mise en œuvre avec l’appui de la DDETS du Gard (Direction Départementale de l’Emploi, du Travail et des Solidarités).
La convention signée prévoit un engagement de 369 000 € d’investissements répartis sur cinq axes stratégiques, destinés à soutenir l’économie locale et à favoriser le retour à l’emploi. "Cette convention engage l’entreprise à financer des actions concrètes sur le bassin d’emploi d’Alès/la Grand Combe à hauteur de 369 000 euros (soit l’équivalent de 4 SMIC mensuels par emploi supprimé déduction faite des dépenses engagées par la société dans le cadre de la loi Florange). Elle s’articule autour de cinq axes d’intervention destinés à soutenir durablement l’économie locale."
Parmi les mesures annoncées :
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109 000 € pour soutenir le projet OSMOZ de l’entreprise Rousselet Environnement, sur la zone d’activité de Salindres.
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30 000 € pour le développement de générateurs de fluors porté par Sud Fluor.
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110 000 € dédiés à l’incubation de start-up dans l’industrie verte, via Alès Myriapolis.
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20 000 € pour améliorer la mobilité des publics éloignés de l’emploi.
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40 000 € L’accompagnement à la création d’entreprise, avec le projet porté par l’ADIE. Et le projet porté par la CMA pour un montant de 25 000 €.
- 35 000 € D'aide à l’investissement de l’atelier de menuiserie bois « L’atelier des Besougnes » situé à la Grand Combe et le renforcement de la capacité à former des personnes éloignées de l'emploi, avec le projet porté par SIAE TEDAC.
Un soutien à l’économie de proximité
Au-delà du cadre légal, cette convention se veut un levier pour encourager la résilience du territoire. "Cette convention traduit l’engagement de l’État en faveur du maintien de l’activité économique, du soutien à l’emploi local et de la réinsertion professionnelle des salariés concernés par la fermeture du site", annonce la préfecture dans son communiqué. Les sommes allouées, bien qu’inférieures aux pertes humaines et économiques, devraient soutenir l’émergence de nouvelles activités, notamment dans les filières vertes et artisanales.