Dans un communiqué, le groupe local des Écologistes réagit : « Quatre niveaux d’alerte y figurent allant de ‘aucun polluant quantifié’ à ‘eau devant être déconseillée à la population’ matérialisés en vert, jaune, orange ou rouge, ainsi que cinq types de polluants : pesticides, nitrates, PFAS (Per ou PolyFluorAlkyléS), CVM (chlorure de vinyle monomère, ce qui est à la base des PVC), et perchlorates. La date des constats étant juillet 2025. Nos communes du Grand Avignon gardois sont toutes en jaune (hormis le réseau Barthelasse Nord qui est en rouge) c'est-à-dire qu’il a été trouvé des produits listés ci-dessus dans l’eau sans dépassement des limites réglementaires. À noter que la région bordelaise est celle qui est la plus colorée en vert. »
Pour les référents locaux du parti, Gilles Bourelly et Anaïs Rambaud, « ce constat engendre évidemment plusieurs questions : pourquoi la région bordelaise, très viticole comme la nôtre, parvient-elle à éliminer ses polluants alors que nous n’y parvenons pas complètement ? Cette différence tient-elle dans le mode de gestion de l’eau choisi par nos élus ? Existe-t-il des moyens rapidement mobilisables pour fournir la population de nos communes en eau potable dans le cas où les indicateurs passeraient dans l’orange ou le rouge ? »
Et les Écologistes locaux de pointer du doigt la gestion en délégation de service public de l’eau dans le Grand Avignon, notamment « les dysfonctionnements des sociétés fermières », et la perspective de voir, au niveau budgétaire, « un ralentissement massif des investissements dans l’eau et l’assainissement ou le rehaussement de la ‘part collectivité’ sur la facture d’eau », qu’ils considèrent comme « deux mauvaises options ».
Et « si notre choix va à la régie publique (transparence dans les données, investissements dans la qualité et la durabilité plutôt que dans la rentabilité), nous voulons réaffirmer qu'un autre choix du mode de gestion ne doit pas exonérer les élus majoritaires d'exercer un contrôle sur les sociétés à qui ils délèguent la gestion de l’eau », écrivent encore les Écologistes, qui affirment qu’ils vont interroger les responsables de la gestion de l’eau des communes concernées.