Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 29.10.2020 - anthony-maurin - 3 min  - vu 1988 fois

LA PAUSE Ce jeudi, le civisme est d'actualité... Ou presque !

À l'ouverture, dès l'entrée, les produits de première nécessité (Photo Anthony Maurin).

Au rayon du papier hygiénique, le stock est bien au rendez-vous ce matin à l'ouverture du magasin (Photo Anthony Maurin).

Avec les annonces gouvernementales d'hier, les Nîmois préparent-ils le confinement qui sera effectif dès ce soir minuit ? Bienvenue dans le monde si spécial de la grande distribution... 

"Hier, les gens étaient un peu tendus mais ce matin ça a l'air d'aller mieux ! Ils ont peur, ils vont encore faire du stock mais ils ont pris l'habitude et semblent moins agressifs qu'en mars " affirme un salarié qui met en rayon. "Je suis sûre que tout à l'heure ça va être compliqué et que nous aurons une grosse journée mais les gens sont plus calmes que lors du premier confinement. Ils commencent à comprendre qu'il n'y aura pas de rupture de stock, ils sont juste pressés de passer en caisse avec un caddie plein mais ils ne surconsomment pas tant que ça ! " avoue une autre salariée.

En effet, ce jeudi matin à l'ouverture d'un Carrefour Market à Nîmes, pas de file d'attente, pas de gestes d'incivilité. Une dizaine de personnes dans le magasin, aucun Caddie rempli à ras-bord et des Nîmois un peu effarouchés mais encore dignes dans leurs achats. "J'avais prévu de venir faire mes courses alors je les fais. Je ne perçois aucune tension même si, par curiosité, je suis quand même allé voir les rayons sensibles..." avoue un consommateur. Les rayons sensibles, quels sont-ils ?

La farine (Photo Anthony Maurin).

Celui du papier hygiénique par exemple, ou encore celui de la farine, des pâtes, du sucre ou de l'huile, bref, des produits de première nécessité. Ici, sur deux rayons, rien ne manque à l'appel des gourmets. Depuis quelques semaines déjà toutes les farines ne sont pas représentées mais le consommateur qui veut faire un gâteau ou du pain peut largement trouver son bonheur. "Oui, comme nous le disons tout le temps, pas besoin de se presser ou de stresser ! Il n'y aura pas de crise ni de rupture de stock ! C'est important que les gens le comprennent... L'égoïsme dont ils font parfois preuve me désole sincèrement" note une autre hôtesse de caisse.

Le lait et le sucre (Photo Anthony Maurin).

Profitant du sujet pour faire une petite course (papier hygiénique) votre serviteur n'avait qu'un paquet en caisse. Pourtant, ce paquet n'est pas passé inaperçu. "Tiens, regarde-le lui, il est venu acheter du PQ !" chuchote un autre client. Un malaise s'installe, des regards sévères me sont adressés. La vie d'un supermarché de quartier est le reflet de notre société et ce matin le calme était encore de mise.

Devant le drive Leclerc en centre-ville de Nîmes, la file d'attente était forcément plus longue que d'habitude (Photo Corentin Corger)

Au drive Leclerc situé rue de la Madeleine en centre-ville de Nîmes, le civisme était aussi de rigueur. Les clients qui avaient passé commande hier devaient attendre quelques minutes supplémentaires et accepter de repartir pour la plupart avec des produits manquants. "On reçoit environ 80 commandes par jour, ce matin à 8h on avait déjà atteint ce chiffre", explique l'agent en poste ce jeudi matin. Une situation qu'il a déjà vécu lors du premier confinement.

Face à cette forte demande, le camion qui ravitaille ce relais de l'Écusson depuis le siège de l'enseigne situé à Saint-Césaire ne peut pas apporter toute la marchandise. La cliente présente en même temps que nous est contrainte de revenir dans la journée pour récupérer ses produits surgelés et ceux du rayon épicerie. En contrepartie de ce désagrément, Leclerc réalise un geste commercial de 5€ valable sur la prochaine commande. Celle-ci ne devrait pas arriver tout de suite puisque depuis ce matin le site est saturé et il faut désormais compter trois jours avant de pouvoir être servi.

Anthony Maurin

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