C'est au cours d'une de ses deux réunions publiques annuelles qu'Emmanuel Grieu a mis fin au (petit) suspense entourant sa candidature. Le maire de Mandagout est bien candidat à sa succession, en mars prochain. "Je le dis à chaque fois, ma passion c'est l'humain, explique-t-il pour introduire sa candidature. Construire du collectif avec les gens, ça me motive. Et je me sens soutenu."
Sur les onze conseillers municipaux élus en 2020, "sept repartent avec moi. Je cherche à compléter ma liste." Une liste qui partira sans étiquette partisane. "Je me suis toujours présenté sans étiquette, les gens connaissent mon engagement politique, certifie celui qui est devenu référent du mouvement de François Ruffin, "Debout !", dans le Gard. Mais pas au conseil municipal. D'ailleurs, tous les conseillers municipaux ne sont pas forcément raccord avec mes idées politiques."
"Je ne mets pas mon parti au milieu de la vie municipale"
"Sur la commune, je parle avec tout le monde, enchaîne Emmanuel Grieu, ma mission est de parler à tout le monde. Je ne mets pas mon engagement à toutes les sauces et pas mon parti au milieu de la vie municipale. Même si on est liés au destin de la France et que la commune est un maillon de la politique française."
Un maillon qui souffre, entre moyens réduits, pertes de compétence envers les intercommunalités, et difficultés à faire aboutir des projets. Emmanuel Grieu avoue que le mandat, entamé dans la crise Covid, l'a fatigué. "Quand tu t'engages, il faut prendre conscience du don d'une part de sa personne. Mais j'ai toujours été un fervent défenseur du maillon de proximité avec le citoyen qu'est la commune. Il faudrait, selon moi, les renforcer."
Au passage, cette idéé vient se heurter aux communautés de communes telles qu'elles ont été imaginées, avec transferts de compétences. Ce que ne renie pas Emmanuel Grieu : "Je suis pour la "syndicalisation" des EPCI (établissements publics de coopération intercommunale, le nom juridique des communautés de communes, NDLR), avec aucune compétence obligatoire, mais une mutualisation entre communes en fonction des besoins. Pour les moi, les EPCI ne trouvent pas leur place. Cela devrait tenir du bon vouloir de chacun."
Les élections municipales auront lieu les 15 et 22 mars 2026