L'INTERVIEW Vanessa Monteillet, d'Unîmes : "On propose de nouveaux diplômes"
Directrice du département droit-économie-gestion, Vanessa Monteillet quittera ses fonctions dans quelques semaines, quatre ans après avoir été nommée. Elle restera tout de même au sein de l'Université en tant qu'enseignante-chercheuse.
Objectif Gard : Votre mandat de directrice du département droit-économie-gestion s'achève dans quelques semaines...
Vanessa Monteillet : Pour ma part, j'aurais rempli cette mission, je pense. En tout cas, j'aurais beaucoup appris, ça c'est certain, grâce notamment à des projets installés et à installer avec les institutions. Il y a aussi la rentrée solennelle qui fêtera sa quatrième année dans l'objectif d'offrir à nos étudiants un moment marquant dans l'entrée à l'université. C'est aussi fédérer les énergies dans l'équipe au niveau de la faculté et fédérer les partenaires avec lesquels on travaille au quotidien et qui sont des soutiens solides.
Quel bilan tirez-vous de ce passage ?
Je dirai tout d'abord l'intensité de la fonction. On est une composante de l'université de Nîmes. Donc, dans notre périmètre et pour le mien de droit-économie-gestion, on déploie la perspective de la politique menée par la présidence de l'université et servir les besoins de son territoire dans un intérêt général, sociétal, de façon beaucoup plus large. Il me semblait important aussi de développer ce réseau de partenaires pour soutenir ce qui fait la fibre de l'universitaire, l'enseignement et la recherche. Il y en a un certain nombre qui ont été formalisés depuis quatre ans et d'autres qui sont en cours. Je ne serais pas exhaustive, mais je peux citer la Direction départementale des finances publiques, le tribunal administratif, le renouvellement de la convention avec l'ordre des avocats, la création de la clinique juridique, l'accompagnement des victimes de violences intrafamiliales... Là, on est en partenariat avec la préfecture et la Croix-Rouge, l'association des juristes d'entreprises ou encore la Banque de France.
Ce lundi 16 septembre à 14h30 sera donc votre dernière rentrée solennelle, avec un invité de marque : Didier Migaud, président de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. Comment va se dérouler cet événement ?
On voulait rester dans l'état d'esprit dans lequel j'ai réorganisé ces rentrées solennelles : avoir une personnalité qui incarne une fonction institutionnelle, puisque nos étudiants sont formés pour être dans les rouages sociétaux, sur des postes plus ou moins importants et extrêmement divers. C'est donc important de les sensibiliser d'emblée aux fonctions institutionnelles. La Haute autorité de la transparence de la vie publique a été créée il y a une dizaine d'années dans un contexte de scandale, puisqu'on était en réponse à l'affaire Cahuzac, qui avait fait beaucoup de bruit. Et donc dans l'idée, finalement, que l'on puisse s'assurer que les personnalités qui portent ce type de fonction, qui sont des déclinaisons de notre système démocratique, puissent rendre compte de leur activité.
Comment s'est passée cette rentrée pour les étudiants de votre département ?
On a eu une belle rentrée, c'est-à-dire sans trop de problèmes, les étudiants ont rapidement pris leur marque. En termes d'effectifs, on est à peu près pareil que l'an dernier, avec une toute petite baisse en première année mais rien de significatif. En revanche, il y a une hausse significative en troisième année de droit. On a en général des promos de 130 étudiants en L3 de droit et cette année, on est à 170. Cela montre une bonne réussite en L2 qui justifie des L3. On a aussi des inscriptions qui nous viennent de l'extérieur, ce qui était moins le cas jusqu'à présent. Des étudiants qui finalement se disent : "Je vais m'inscrire à l'université de Nîmes", alors qu'on avait plus l'effet inverse il y a quelques années. On ne peut pas prendre de recul sur la tendance, mais on perçoit cela comme une évolution positive en termes d'attractivité de notre licence de droit.
Et quelles sont les nouveautés ?
On propose de nouveaux diplômes. Un diplôme universitaire (DU) sur la rhétorique et l'éloquence, un autre d'éthique, déontologie intégrité scientifique, à disposition des professionnels souhaitant se former, se sensibiliser à ces questionnements-là de façon assez large, que ce soit dans le milieu médical, juridique ou les administrations. Il y a aussi la création de deux licences professionnelles, une sur les métiers de l'immobilier complètement en alternance et une autre de mandataire judiciaire à la protection des majeurs.
Concernant le DU éloquence et art oratoire, c'est un peu dans la continuité de toute les actions menées à ce sujet par l'Université ?
On a souhaité pouvoir déployer et un peu cadrer le fait d'offrir cette compétence à l'Université. Il est porté par un collègue, Guilhem Bartolotti, et par Mélissa Aabaïd, qui est une de nos anciennes étudiantes. À mon sens, ils ont réussi à trouver un bon équilibre dans le contenu avec un programme entre des enseignements que l'on pourrait qualifier de fondamentaux, de revenir sur une approche historique et être véritablement sur les arguments. Là, c'est la discipline rhétorique, leur puissance, la façon dont on les manipule à l'oral, potentiellement à l'écrit, comment on structure son discours et en complément, dans ses connaissances générales fondamentales, tout ce qui est la limite de l'expression orale. Ensuite, il y a un volet très pratique de mise en situation, le fait de pouvoir sentir son auditoire, de se positionner en conséquence et de bien se connaître.
Quels sont les rendez-vous à ne pas manquer pour les prochaines semaines dans votre département ?
On a une activité qui s'annonce assez dense jusqu'en décembre. Sur le mois de septembre, la rentrée solennelle déjà, ouverte à tout le monde, même à ceux qui ne sont pas étudiants. Nous avons aussi un événement qui est un petit peu complémentaire : notre rentrée des trois masters le 20 septembre. La nuit du droit, événement incontournable, le 3 octobre. On est dans la préparation et on essaye de la ficeler avec des petites modifications dans la formule. Le 4 octobre, il y aura une demi-journée d'études sur des questions de médiation, en partenariat avec l'Ordre des avocats et le tribunal judiciaire. Et au mois de novembre, on a deux colloques, plutôt sur la partie recherche, sur des questionnements de démocratie. Là, ce sont les collègues publicistes qui sont à la manœuvre. Et puis ensuite, on a un autre colloque qui porte sur le devoir de vigilance des entreprises. On a cette programmation jusqu'en décembre.
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