Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 20.03.2015 - eloise-levesque - 3 min  - vu 152 fois

L'INVITÉ DE LA RÉDAC' Social et culture : Gillet (FN) veut mettre les compteurs à zéro

Yoann Gillet. EL/OG

Suite et fin de notre édition "L'invité de la Rédaction" à quelques jours du premier tour des élections départementales. Après Jean Denat (PS), Laurent Burgoa (UMP), Christian Bastid (PCF), c'est au tour de Yoann Gillet (FN) de se soumettre aux questions de la rédaction autour de trois thématiques : personnalité et politique, culture et social, et quiz sur la connaissance du Gard. Voici le second volet.

Objectif Gard : De manière générale, les associations et les communes s'inquiètent de voir leurs subventions diminuer voire supprimer par le conseil général, alors que les dotations diminuent. Pouvez-vous leur garantir que ce ne sera pas le cas ? 

Yoann Gillet : Les associations doivent être subventionnées, mais pas celles qui sont communautaristes, comme celle des Mille couleurs à Nîmes qui s'adresse uniquement à la communauté musulmane. Si je suis élu, on ne soutiendra que celles qui ont un rôle réel dans les quartiers. Pas de politique, pas de religion.

O.G : Vous avez des exemples?

Y.G : Par exemple, on ne donnera pas à celles où il y a un imam.

O.G : Et l'association nîmoise des Amis de Jeanne d'Arc, figure du Christianisme?

Y.G : Oui. Car c'est une association historique, c'est notre patrimoine.

O.G : C'est aussi une figure religieuse... De leur côté, les centres sociaux ont un rôle de prévention et de cohésion sociale, et ne s'adressent à aucune communauté. Ils sont aujourd'hui menacés par la baisse des financements de l'Etat et du conseil général. Comment réagissez-vous face à ce dossier ?

Y.G : Un certain nombre sont politisés. Je ne vous dirai pas lesquels. On fera donc au cas par cas. Quand au rôle de prévention, je ne suis pas d'accord. Ces centres n'empêchent pas le délinquance.

O.G : Côté social, l'association alésienne Amadopah spécialisée dans l'aide à domicile, est financée par le conseil général, est actuellement en redressement judiciaire ? Quelle est votre position?

Y.G : On est pour favoriser le maintien à domicile des personnes âgées, car les maisons de retraite coûtent cher à la collectivité. Je préfère donc augmenter les subventions de ce type de structures.

Yoann Gillet, secrétaire départemental du Front National et candidat sur le canton de Marguerittes. Photo : Eloïse Levesque / Objectif Gard.

O.G : Vous être opposé à l'avortement. Avec vous à la tête du conseil général, que deviennent les centres de planification ?

Y.G : Cette question est bête... Je suis pas pour encourager l'IVG comme la gauche. L'avortement me pose un vrai problème. Ce qui me dérange le plus, c'est pas que ce soit autorisé, c'est qu'il soit banalisé. L'avortement ne devrait pas être remboursé par la Sécurité Sociale, excepté pour les cas extrêmes comme le viol. Avec le FN à la tête du conseil général, les plannings familiaux auront des subventions pour des critères bien précis, à savoir l'accompagnement des femmes en détresse. Mais nous ne donnerons plus rien pour la délivrance de pilules abortives.

O.G : Vous défendez le développement économique et la culture y participe. Sur les cas particuliers du Cratère, du festival Itinérances, ou du théâtre Bernadette Lafont, quelles subventions seront reconduites et sur quels critères ?

Y.G : Ce sera au cas par cas mais toutes les subventions seront à la baisse. Les associations doivent faire davantage de partenariats avec des entreprises privées. Le département ne peut pas subventionner à outrance. C'est par exemple à la mairie de financer le théâtre de Nîmes, c'est son rôle. Même si on pourra donner pour des événements ponctuels. Pour Itinérances et le Cratère, on rencontrera les responsables et on évaluera en fonction des répercussions sur le territoire, du public visé...

O.G : Les entreprises n'ont pas toutes les moyens de faire du mécénat...

Y.G : Je pense que si.

O.G : Le conseil général du Gard a choisi la gratuité pour les transports scolaires, en dehors des 30€ d'inscription en début d'année. Reviendrez-vous sur cette politique de solidarité ?

Y.G : Je suis contre la gratuité totale, les prix doivent être fonction des revenus. Il y a aujourd'hui un problème : les grosses disparités de tarifs d'inscription en fonction des secteurs. Nous mettrons en place une uniformité sur le territoire. Il faut également davantage de sécurité dans les transports. Des agents de sécurité tourneront sur tout le réseau.

O.G : Quelle est votre vision pour l'ANRU2 et le Département doit-il le financer ?

Y.G : Ce n'est pas le rôle premier du conseil général, mais que l'Etat y mette de l'argent, c'est une bonne chose. En revanche, je ne suis pas sûr que la manière dont sont rénovés les quartiers, grâce à ce programme, permette de les déghettoïser. Il faut détruire les grandes tours et boucher les dents creuses sur le bassin nîmois. Pas dans le centre ville où il n'y a plus de place. Pour le financement, si le projet va sans le bon sens, on participera. Sinon, on ne mettra rien.

Eloïse Levesque

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