NÎMES Bientôt, les pépinières Pichon renaîtront
Situées entre la Gare SNCF et l’Autoroute A9, les anciennes pépinières Pichon, créées en 1885 par Ernest Pichon et dont l’activité a cessé depuis le début des années 2000, disposent d’un patrimoine végétal de qualité dans la mesure où les espèces plantées durant le siècle d’exploitation des pépinières sont encore présentes aujourd’hui sur le site.
Désormais à l’abandon, ces terrains en friche représentent une fracture entre les quartiers situés de part et d’autre des anciennes pépinières, mais également un espace d’insécurité objet d’occupations illégales. Partant de là, l’opportunité pour la Ville d’acquérir ces terrains afin de les ouvrir au public, de les sécuriser et de les réaménager tout en suivant une logique de valorisation du patrimoine végétal existant n’est pas à démontrer.
Dans ce cadre, la société de paysagistes ALEP a été missionnée en 2016 par la Ville pour réaliser une étude d’aménagement et de programmation préalable au lancement d’une procédure de déclaration d’utilité publique (DUP). Cette étude a permis d’élaborer un scénario préférentiel d’aménagement. Ce scénario a été soumis à l’avis du public durant une phase de concertation ouverte qui a fixé les objectifs du projet d’aménagement et les modalités de la concertation.
15 hectares mais des parcelles encore à acquérir
À l’intérieur du périmètre d’études du projet de parc urbain qui s’étend sur plus de 15 hectares, la Ville est actuellement propriétaire de plusieurs parcelles correspondant à l’emprise du cadre béton couvrant le cadereau du Vistre de la Fontaine, ainsi que de celles situées aux abords de la station d’épuration en bordure de l’Autoroute A9.
Les parcelles restant à acquérir sont pour la majorité propriété de l’indivision Pichon mais d’autres propriétaires privés sont à recenser. Les négociations amiables, entamées en 2015, n’ayant pas abouti entre les services de la Ville et les consorts Pichon, propriétaires en indivision de la majorité des parcelles qui constituent l’emprise du projet de parc, ainsi qu’avec les autres propriétaires concernés, une procédure de déclaration d’utilité publique permettant une maîtrise foncière doit désormais être engagée. Le coût approximatif de ce projet est de l’ordre de 15 millions d’euros, comprenant le coût des acquisitions foncières, le coût des études et le coût des aménagements à réaliser.
Pour Thierry Jacob, élu du Rassemblement national, « L’ex-collège Antoine Bigot reste une verrue à proximité de ce projet. Pourquoi ne pas y faire un parking relais ? Il faut trouver ensemble une solution… » Et Laurent Burgoa, adjoint de la majorité, de répondre en rappelant que « Monsieur Jacob annonçait la création d’une mosquée en lieu et place du collège Bigot quand nous étions en campagne pour essayer de grappiller des voix. Il n’y aura pas de mosquée mais il y aura une grande maison de retraite et une maison en partage. Un beau projet pour nos aînés. Monsieur Jacob, zéro pointé ! ».
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