Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 23.10.2015 - baptiste-manzinali - 2 min  - vu 242 fois

NÎMES Football : la galère du FFNMG en D1

Le FFNMG à l'entrainement au domaine de la Bastide. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Avec sept défaites en sept matchs, le club de football féminin de Nîmes Métropole entame une première saison en D1 chaotique. Un dur retour à la réalité qui synthétise le déséquilibre budgétaire entre les écuries professionnalisées, et les autres.

Il suffit de regarder le classement où Lyon caracole en tête avec sept victoires et 44 buts inscrits (zéro concédé) et la lanterne "rouge" nîmoise qui n'a connu que des défaites et quelques scores fleuves pour s'apercevoir que la D1 féminine réunie deux mondes, professionnels et amateurs. 0 - 7 contre Montpellier, 9 - 0 contre Lyon, 8 - 0 contre le PSG. De quoi douter. "On s'est confronté dès les premiers matchs contre les plus grosses équipes, les filles ont commencé à perdre le moral. Mais contre St Etienne ou la Roche/Yon, on avait la place de l'emporter" explique l’entraîneur Emmanuel Gros.

Au club depuis six ans, il a vu une équipe familiale où l'on recrutait localement, élargir son influence dans toute la région. Avec un noyau central de joueuses installées depuis 4 ou 5 ans, il a fallu chercher du côté d'Avignon, ou de Montpellier pour trouver des recrues compétentes. Mais sans aucun budget alloué, difficile d'aller chercher plus loin.

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Dans l'effectif, une seule joueuse jouit d'un contrat fédéral, Léa Rubio. Passée par le PSG et l'Olympique de Marseille, championne d'Europe avec l'équipe de France - 19 ans, cette milieu de terrain est arrivée il y a trois semaines à la rescousse d'une équipe qui lutte tant bien que mal dans une division où joueuses professionnelles en affrontent d'autres qui doivent travailler, gérer une vie de famille tout en étant présentes aux entraînements. "Les jours de récupération, au lieu d'aller chez le kiné, elles vont bosser" regrette Emmanuel Gros.

Elles ont bien droit aux primes de matchs, mais sans victoires, la récompense se fait attendre. "On a toujours galéré pour trouver des terrains d'entrainement. On tourne en rond pour trouver des partenaires financiers, et sans moyens financiers, on n'est pas capable d'embaucher quelqu'un donc on le fait nous même." Le FFNMG à l'espoir d'être un jour intégré au Nîmes Olympique pour garantir une meilleure visibilité. Des discussions avaient déjà été amorcées l'année dernière. Mais face aux problèmes que le club rencontrait à cette époque, l'idée était passée au second plan. Avec l'arrivée de Christian Perdrier, le débat a été relancé. "Il n'est pas fermé à la discussion. Cela serait une fierté pour nous. Les clubs comme Lyon, Montpellier ou Paris l'on fait."

Le football féminin est poussé par un succès médiatique notable depuis la coupe du monde 2015 qui s'est déroulée au Canada. La prochaine aura lieu en France, en 2019. De quoi imaginer une professionnalisation globale des clubs de D1 et espérer un championnat plus équitable.

Baptiste Manzinali

Baptiste Manzinali

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