« Cette année, on fête les dix ans de Gard aux chefs, l’association c’est 17 chefs, on travaille les mêmes produits, on a les mêmes clients, et on s’est dit pourquoi pas faire quelque chose ensemble », rappelle le président de Gard aux chefs Serge Chenet. Trois Meilleurs ouvriers de France, 6 étoilés Michelin, mais aussi des vignerons et producteurs sont progressivement rentrés dans l’association, qui défend et met en valeur la gastronomie gardoise.
« Gard aux chefs, c’est de la culture, de l’art culinaire, merci de porter les couleurs du département comme vous le faites », lancera le conseiller départemental Patrick Scorsone. Et ça passe notamment par le magazine Gard aux chefs, diffusé dans tout le Gard, « qui met en lumière notre territoire, nos produits, nos femmes et nos hommes », rappelle Serge Chenet. À la Une de ce numéro 20, le chef à domicile et enseignant Frédéric Rame et le chef étoilé su SKAB Damien Sanchez, autour de la valeur de transmission.
« Ce qui nous unit c’est la passion et la volonté de valoriser notre territoire », souligne Damien Sanchez. « La valeur de la transmission est très importante pour moi, j’ai travaillé dans des grandes maisons, j’ai appris des tas de choses, je ne suis pas un chef avec mon restaurant, mais un chef avec des élèves, on fait des choses fabuleuses avec eux », affirme pour sa part Frédéric Rame.
À cette occasion, trois nouveaux membres ont rejoint l’association. « Trois profils bien différents, trois parcours solides, la même envie de défendre le goût », en dit Serge Chenet. Il s’agit d’Emmanuel Leblay, du restaurant La Pie qui couette, aux Halles de Nîmes, de Denis Martin, qui a ouvert il y a quelques mois La Belle vie à Saint-Hilaire-d’Ozilhan et d'Olivier Roux, patron de la boucherie bientôt centenaire Alazard et Roux, basée à Tarascon (Bouches-du-Rhône), qui a repris récemment l’abattoir d’Alès.
Trois impétrants qui correspondent à la philosophie de Gard aux chefs. « C’est un honneur de faire partie de cette association, parce qu’on essaie de valoriser le terroir et les producteurs », commente Emmanuel Leblay. « On met en avant le territoire, c’est ce qu’on fait depuis toujours », indique pour sa part Denis Martin, et notamment en « mêlant la terre et la mer » dans sa cuisine. « Pour faire de la bonne viande, il faut de bons éleveurs, et un respect de la filière dans son ensemble, nous avons toujours travaillé en circuit court », affirme pour sa part Olivier Roux, qui a pour projet de « recréer des filières dans le Gard. »