Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 03.04.2019 - anthony-maurin - 2 min  - vu 284 fois

NÎMES L'audiovisuel français débarque en ville

L'Institut national de l'audiovisuel (INA) installe deux postes pour consulter ses archives à Carré d'art.
Un des deux postes de consultation de l'INA à Carré d'art (Photo Anthony Maurin).

(Photo Anthony Maurin).

Nîmes entre dans l’histoire de l’audiovisuel français. Non, elle y était déjà, c’est l’audiovisuel français qui fait son entrée en ville !

Nîmes est une ville d’image. Au contraire d’Arles qui a choisi la photographie pour développer son nom à l’international, la cité des Antonin se lance dans la vidéo. En effet, en collaboration avec Carré d’art et les bibliothèques de Nîmes, l’INA vient d’installer deux postes de consultations de ses précieuses archives.

Cela ne fera pas connaître notre ville à l’étranger mais cela risque bien de plaire à bon nombre de personnes désireuses d’un voyage dans le temps et l’espace à moindre coût car c’est la mémoire collective qui sera disponible en un seul et même lieu. Avec 15 millions d’heures d’enregistrements, même les plus exigeants seront comblés ou crouleront sous la masse de documents disponibles.

Pour illustrer le propos, les membres de l’INA présents au rendez-vous nîmois avaient sélectionné quelques minutes gardoises dans leur archives et avaient monté un petit documentaire historique rappelant les Salins du midi, l’usine Haribo, une campagne pub de Perrier pour l’export… On y apprenait aussi que Marcoule fut la première centrale nucléaire de France.

Dans la Région, seules les villes de Toulouse, Montpellier et Perpignan ont le privilège d’avoir une paire de postes de l’INA en libre consultation. Pour Daniel-Jean Valade, adjoint à la culture de la ville de Nîmes, " c’est avec le Printemps des aficionados et Rendez-vous en Terre d’aficion que nous nous sommes rapprochés de l’INA pour trouver les meilleures images tauromachiques de l’époque. L’INA recèle de véritables trésors, des images exceptionnelles. C’est un fonds exceptionnel qui remonte aux frères Lumière. Tout ce qui s’est fait dans l’Hexagone est disponible. C’est un bel exemple de mondialisation. Si l’INA est une planète, Nîmes est un satellite ou en tout cas un peuple passionné par le sujet. "

Rendez-vous au niveau -1 (Photo Anthony Maurin).

Avec seulement deux postes pour des dizaines de milliers de visiteurs potentiels, il faudra certainement jouer des coudes pour visionner la belle affaire. On pense même à réglementer le temps de consultation ou plus simplement à rajouter quelques postes prochainement. Rappelons que 15 millions d’heures représentent la bagatelle de 625 000 jours d’une vie sans dormir et à consulter ces archives… Expérience abyssale ! À cela vient s’ajouter le million d’heures enregistrées qui viennent s'ajouter chaque année.

Avec 169 chaînes de radio et télévision captées 24/24, l’INA compile aussi plus de 34 000 titres de cinéma. L’accélération de la numérisation entre aussi en jeu et ouvre de nouvelles perspectives. N’oublions pas que l’INA était là bien avant YouTube et qu’elle conserve l’histoire avec une logique patrimoniale. Elle s’occupe aussi, mais depuis moins longtemps, de la nébuleuse Internet et a sélectionné 15 000 sites web dont elle collecte les données. Un puits de recherche inépuisable par définition.

Un petit documentaire monté par les équipes de l'INA illustrait la présence de l'institut à Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Et la place de Nîmes et du Gard dans tout ça ? On pourrait certainement lister les occurrences mais les principaux intéressés ne s’y sont pas encore penchés. Ils optent cependant pour quelques dizaines de milliers d’heures de visionnage, surtout depuis l’installation des télévisions en région dans les années 1960… À vous de visionner !

Anthony Maurin

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