Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 20.02.2019 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 463 fois

NÎMES « Le racisme n’est pas une opinion, mais un délit ! »

Hier en face de la Maison Carrée (Photo : Coralie Mollaret)

Environ 800 personnes se sont rassemblées, hier soir, à la Maison carrée pour dire « non » aux actes racistes et antisémites.

Beaucoup de monde, ce mardi soir, en face de la Maison carrée. À l’appel de la LICRA, ainsi que de plusieurs associations antiracistes et de partis politiques, les Nîmois se sont rassemblés pour lancer un message de fraternité, alors que les actes antisémites ont bondi de 74% en 2018.

Dans la foule, des visages plus ou moins connus, comme Paul Benguigui, président du consistoire de Nîmes ou Driss El Moudni, président du Conseil régional du culte musulman. « Il n’y a pas des juifs, des musulmans ou des catholiques. Il y a des citoyens français de confessions religieuses différentes », souligne M.Benguigui. Le champs lexical formate la pensée. Il a donc son importance.

« La haine ne connaît pas de limite »

Le seul à prendre la parole, hier soir, a été le président de la section nîmoise de la LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme), Patrice Bilgorai. La profanation récente, en Alsace, d’un cimetière israélite ou les croix gammées taguées sur des portraits de Simone Veil ont montré que « la haine ne connaît pas de limite. Les antisémites passent à l’acte de façon décomplexée », se désole le responsable associatif.

Nîmes et le Gard « ne font pas exception », après « qu’un rabbin a été insulté à la sortie d'une synagogue l’an dernier ou qu’une croix gammée aient été découverte près du boulodrome. » Aussi ubuesque que ça puisse paraître, « les juifs de la France du XXIe siècle ont peur. »

Les responsables politiques de tous bords étaient présents hier soir (Photo : CM)

Le pays des droits de l’Homme et de la laïcité est encore loin de s’être débarrassé de ses relents racistes, flattant les bas instincts d’une partie du peuple. Un peuple qui connaît « un malaise profond, se cherchant des bouc émissaires responsables de ses maux », relève le président de la LICRA.

Éducation et réponse pénale

Alors, pour lutter contre le phénomène, « l’éducation » reste le meilleur des remèdes. Soigner la violence par l’intelligence. Cette lutte passe aussi par des réponses pénales, en sanctionnant plus durement « les propos racistes sur les réseaux sociaux et en responsabilisant les hébergeurs. » Et  M. Bilogarai de conclure en rappelant que « le racisme n’est pas une opinion, mais un délit ! ». L’Histoire l’a assez prouvé.

Coralie Mollaret

coraie.mollaret@objectifgard.com 

Coralie Mollaret

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