Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 21.11.2020 - abdel-samari - 3 min  - vu 568 fois

NÎMES "Redonnons vie à nos commerces" : la lettre ouverte des commerçants de Cap Costières à Jean Castex

Photo DR

L’association des commerçants du centre commercial Cap Costières à Nîmes ont adressé une lettre ouverte au Premier ministre Jean Castex concernant la réouverture des points de vente. Objectif Gard vous propose de la découvrir dans son intégralité.

"Jeudi 12 novembre, 18 heures, le Premier Ministre Jean Castex adressait à nous tous, commerçants, un message d’espoir en annonçant une réouverture dans les meilleurs délais.

Pour nous tous, c’est le 27 novembre qui s’inscrit dans nos calendriers comme une évidence, l’évidence de la reprise de nos activités, de nos métiers.

Les fermetures imposées des commerces dits « non essentiels » nous ont fait mettre un deuxième genou à terre après l’épisode du printemps. Nous avons beau déployer des trésors d’inventivité pour nous adapter à la situation, nous avons beau faire confiance à nos clients les plus fidèles, il n’en reste pas moins qu’un commerce fermé ne peut plus exercer son activité.

Toute digitalisation prônée par nos gouvernants ne pourra résoudre nos problèmes dans un laps de temps aussi court, faute de moyens et faute de pouvoir jouer sur le même terrain que les professionnels du commerce en ligne. Nous exerçons le même métier mais pas avec les mêmes outils, ni les mêmes moyens ; encore moins les mêmes contraintes. La dépendance digitale au référencement exercée par les GAFA constitue un monopole dont ces acteurs abusent.

Comme tout le monde le sait, l’approche des fêtes de fin d’année constitue LE temps fort du commerce. Chaque jour, chaque week-end durant cette période cruciale compte plus que tout autre.

N’allons pas chercher plus loin d’autres équations économiques ou mathématiques, notre réouverture le 27 novembre est simplement une mesure de bon sens, le bon sens commerçant comme on dit souvent à raison.

Rouvrir dès le 27 novembre, c’est nous donner la possibilité de bénéficier d’un week-end supplémentaire, l’un des 4 plus importants de l’année.

Rouvrir dès le 27 novembre, c’est offrir la possibilité à nos commerces d’étaler les flux de clients sur une période plus longue, ce qui constitue en soi une réelle mesure barrière.

Rouvrir dès le 27 novembre, c’est limiter la fuite massive et irrémédiable de la consommation vers les plateformes de e-commerce qui ont déjà beaucoup trop cannibalisé des achats qui ne seront jamais reportés sur nous commerçants physiques.

Rouvrir dès le 27 novembre, c’est refuser le monopole des pure players de la vente en ligne et autres grandes centrales d’enseignes sur le Black Friday, au détriment de tous les commerçants indépendants et franchisés.

Rouvrir dès le 27 novembre, c’est donner quelques jours et des chances de survie de plus à des commerces exsangues parmi lesquels les liquidations s’enfilent comme des perles autour du collier de la faillite.

Rouvrir dès le 27 novembre, c’est faire confiance à l’ensemble des commerçants qui exercent leurs métiers dans un esprit de responsabilité et de sécurité pour leurs employés et leurs clients.

N’ayez crainte sur notre capacité d’adaptation et notre souci constant de protéger nos concitoyens. Nous avons la capacité et la volonté de mettre en œuvre toutes les mesures appropriées permettant de garantir la sécurité de tous au sein de nos espaces. C’est notre priorité, c’est la priorité de tous.

Nous demandons donc à l’ensemble de nos élus, nos maires, nos parlementaires, notre gouvernement et au chef de l'Etat de nous laisser rouvrir le vendredi 27 novembre prochain.

Dans l’hypothèse, inconcevable, où nous ne serions pas entendus sur cette mesure simple, nous exigeons sans délai que le Black Friday soit reporté de sorte qu’il n’ait pas lieu tant que nos commerces ne seront pas réouverts.

Ces deux mesures simples ont pour avantages de respecter les impératifs sanitaires, de pénaliser un peu moins l’immense majorité des commerçants français, de minimiser l’inégalité de traitement dont ils pâtissent vis-à-vis des grands opérateurs de la distribution et du e-commerce, de ne pas priver les consommateurs d’une opportunité d’achat à prix réduits, qu’ils pourront a fortiori effectuer avec un choix décuplé et, sans doute, de fédérer l’ensemble des acteurs qui, lorsqu’ils sont professionnels, acceptent les règles d’une saine concurrence et refusent toute situation de monopole."

Abdel Samari

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