Alors que la maison d’arrêt de Nîmes reste la prison la plus surpeuplée de France avec une capacité théorique de 180 places pour un total de 442 personnes détenues, le syndicat UFAP de Nîmes appelle tous les agents nîmois de tous les services à venir bloquer l’établissement ce lundi 18 décembre en tout début de matinée.

"Un agent pour gérer plus de 90 détenus, les conditions de travail des personnels deviennent insoutenables. Les secteurs annexes tels que le quartier arrivant, le quartier disciplinaire, le quartier d’isolement, l’infirmerie, le greffe ou encore le vestiaire sont déjà sous dimensionnés en raison du sureffectif constant."

Malgré l'extension de la prison, avec deux nouveaux bâtiments, depuis plus d’un an maintenant, les organisations syndicales en lien avec la direction locale travaillent sur une restructuration des services existants pour s’adapter à cette augmentation de la capacité d’accueil de la maison d’arrêt de Nîmes.

"Alors que tout était bien ficelé pour augmenter les capacités structurelles des secteurs annexes, la direction locale nous annonce soudainement qu’il n’y a plus de budget pour organiser une telle restructuration (schéma directeur), et que tous les services actuels, hormis les parloirs, ne subiront aucune modification. Pour l’UFAP Unsa justice Nîmes, il est inconcevable d’ouvrir un nouveau bâtiment dans de telles conditions. Il est impératif de trouver des solutions, et nous exigeons que le budget prévu initialement pour restructurer les services existants soit redébloqué, la suppression des lits superposés pour éviter un surencombrement immédiat de Nîmes, des moyens en ressources humaines à la hauteur de la surpopulation (un minimum de 2 agents par étage) et un désencombrement massif de la maison d’arrêt."