Ce vendredi soir, à 18 heures, sur la place du Marché de la ville de Quissac, Michel Sala, mais aussi la CGT et le PCF, ont organisé un rassemblement réunissant près de 200 personnes selon le député La France Insoumise. Plus tôt dans la journée, le député avait déclaré sur X, preuve à l'appui, avoir saisi la procureure de la république.

Pour rappel, il y a une semaine à Quissac, des tracts néo-nazis ont été glissés dans des boîtes aux lettres. Les cibles étant deux quartiers résidentiels de Quissac, à savoir la Devèze et Campredon dont plus d'une cinquantaine de maisons ciblées par cet appel à la haine. Des documents antisémites, racistes mais aussi anti-LGBT ont donc été découverts. On pouvait y lire : "Si tu en as assez, de voir ton pays détruit par l'immigration, la dégénérescence pédo LGBT et la guerre, rejoins-nous pour rétablir la domination de la race blanche en Europe". Ces tracts, accompagnés d'un QR code, redirigeaient vers un groupe nommé Democratie Participative avec comme photo de profil, un ancien dictateur autrichien tristement célèbre.

Durant une semaine, la gendarmerie a alors patrouillé dans le lotissement, mais aussi dans Quissac, à la recherche de preuves. Il y a deux semaines, la commune du Vigan avait également été visée par des tracts similaires, le coupable s'étant rendu. Concernant cette affaire à Quissac, une enquête est en cours, elle a été confiée à la gendarmerie.

C'est dans ce contexte que le rassemblement de ce soir a eu lieu. "Je suis vraiment surpris ce soir, agréablement, confie Michel Sala après avoir prononcé son discours devant la foule. Ces questions-là sont importantes pour les gens et ils ne veulent pas laisser de tels actes. Même si c'est simplement une distribution de tracts, car même cela ce n'est pas possible. Il y a eu une belle réaction des gens. [ ... ] Nous ne voulons pas laisser la ruralité à l'extrême-droite."

Le député - et ancien maire de Saint-Félix-de-Pallières - était accompagné de Giovanni di Francesco, représentant du PCF ; d'Emmanuel Grieu, maire de Mandagout ; de Irène Lebeau, maire de Dourbies ; de Jean-Michel Andriuzzi, maire de Montpezat ; et des maires de Trèves et de Lamelouze, Régis Valgalier et Bruno Biondini. Tous, unanimement, ont fermement condamné l'antisémitisme subit par Quissac et plus généralement en France, faisant écho à l'actualité. 

"Ce rassemblement est un début, mais il faudrait que les Français se réveillent, glisse un participant actif à l'événement improvisé. Si on ne se réveille pas, les prochaines années risquent d'être noires. Pour ceux qui n'ont pas connu la dernière guerre, renseignez-vous sur l'histoire. Le processus était le même entre les années 20 et les années 30."

Quelques pancartes fluorescentes "Nazisme et 49.3 même combat" ont néanmoins amené à des désaccords parfois virils entre les personnes présentes au rassemblement ce soir. Dommage pour un événement qui était censé prôner la paix...