À l’initiative du maire, Jean-Charles Bénézet, Christophe Rivenq, président d’Alès Agglomération, a rencontré une douzaine des conseillers municipaux de la deuxième plus grande commune de l’Agglo. Plusieurs sujets ont été balayés mais celui du projet de contournement du centre-ville, « vieux de 55 ans », était le plus prégnant.

En milieu de semaine dernière, Christophe Rivenq, président d’Alès Agglomération, avait rendez-vous dans la salle des mariages de la mairie de Saint-Christol-lez-Alès, non pas pour acter une union - quoique -, mais pour rencontrer 12 conseillers municipaux Saint-Christolens.

Après avoir rappelé le rôle majeur de la commune dans l’Agglo, « la deuxième plus grande », et pour laquelle il a un attachement particulier car il est « le seul couillon à y avoir une résidence secondaire à cinq minutes de chez lui », Christophe Rivenq expliquait les raisons de sa venue.

« J’ai mis au centre de mon mandat la cohésion des territoires et la périurbanité dont fait partie Saint-Christol est très importante pour l’Agglo », indiquait-il en préambule. Et d’ajouter : « Je veux un mandat d’action, même si on a perdu un an avec la pandémie. Je veux coconstruire avec les communes, avancer et décider. »

« L’Agglo n’est pas une planche à billets »

Le maire, Jean-Charles Bénézet, muni d’une liste de sujets à aborder, se muait en animateur, distribuant la parole à ses conseillers. L’un d’entre eux, Rudy Monier, adjoint à la Culture, ne manquait pas d’interpeller le président sur la volonté de l’Agglo de soutenir le secteur culturel, et notamment le festival des Mômes et sa dimension sociale inégalable. Tout en affirmant son attachement à la culture, Christophe Rivenq rappelait que « l’Agglo n’est pas une planche à billets » et que les collectivités « vont vers des temps difficiles en termes de finances. »

En un peu plus d’une heure d’échange, le projet du contournement du centre-ville de Saint-Christol-lez-Alès, que traversent plus de 15 000 véhicules chaque jour, dont de nombreux poids lourds, se faisait le plus prégnant. Et c’est Christian Lasch, conseiller municipal délégué aux Travaux, qui a ouvert la première brèche : « C’est un projet dont on parle depuis 55 ans. Il faut faire quelque chose parce que ça va devenir un problème pour les habitants de Saint-Christol et pour ceux qui habitent du côté ouest de l’Agglo. »

« Je suis persuadé que la clé est là »

« On avance, mais il y a le problème du financement, lui répondait en premier lieu Christophe Rivenq. La prochaine étape c’est de rencontrer les partenaires pour savoir comment on va financer cette rocade car les normes changent et le coût augmente sans arrêt. » Pour autant, le président d’Alès Agglomération reconnaissait l’impérieuse nécessité d’agir, car le giratoire de la Pyramide est « l’un des endroits les plus pollués du bassin ». Et y allait aussi de sa promesse : « Je prends l’engagement de tout faire pour que cette déviation soit faite avant la fin de mon mandat. »

Malgré tout, ce dernier estimait qu’il « ne faut pas déplacer les problèmes mais les régler. » Pour ce faire, il a « un projet depuis longtemps. » Celui d’un pont sur le Gardon, « entre Saint-Christol et Saint-Hilaire pour rejoindre l’échangeur de la 2X2 voies. Je suis persuadé que la clé est là », concluait celui qui est aussi premier adjoint à la mairie d’Alès. Jean-Charles Bénézet en convenait : « C’est presque une question de survie du centre-ville. »

Corentin Migoule