Publié il y a 3 h - Mise à jour le 03.10.2025 - François Desmeures - 2 min  - vu 105 fois

SERVAS Puits de Célas, "le choix de ne pas oublier"

Monique Allier-Gay, petite-nièce du Résistant Marcel Pantel, a lu un récit très émouvant

- François Desmeures

Entre le 9 juin et le 22 juillet 1944, 28 résistants ont été tués et jetés dans cet ancien puits de mine de lignite, abandonné en 1933, après avoir été torturés au fort Vauban d'Alès. Le charnier avait été découvert le 12 septembre 1944, trois semaines après la libération d'Alès. 

Monique Allier-Gay, petite-nièce du Résistant Marcel Pantel, a lu un récit très émouvant • François Desmeures

Entre 200 et 300 personnes sont venus commémorer la découverte du charnier du puits de Célas, à Servas, ce vendredi matin, comme tous les premiers vendredis d'octobre. Un parterre important, renforcé par les élèves de l'EPIDE de La Grand'Combe, du collège Diderot d'Alès, de celui de Salindres, ou encore les lycéens du bac professionnel métiers de la sécurité. 

Parmi les descendants des résistants suppliciés, Monique Allier-Gay a livré un magnifiqe témoignage, en évoquant le souvenir de son grand-oncle, Marcel Pantel qui, avec son groupe de maquisards, "détenait le record de France de locomotives sabotées, soit 55. Ils furent cueillis à l'aube par la milice alésienne. Plusieurs des plus belles figures de la Résistance régionale sont tombées."

Christophe Rivenq lors de son discours • François Desmeures

"Parents et arrière grands-parents sont morts de chagrin, a poursuivi Monique Allier-Gay. Les SS en ont fait un témoin éternel du courage (...) Leur histoire nous oblige à rester vigilant, dans ce monde qui tourne à l'envers." Et qui voit, désormais, des élus, héritiers d'un parti créé notamment par d'anciens miliciens ou wafen-SS, décorer une stèle en mémoire de Résistants... 

Les familles des descendants des 28 résistants jetés dans le puits, à l'été 1944 • François Desmeures

Il s'agissait pourtant, ce vendredi 3 octobre, de "nommer l'horreur", selon le président d'Alès Agglo, Christophe Rivenq, "de rendre hommage à ceux qui ont vécu des souffrances inommables (...) dans un lieu où les silences pèsent plus lourds que des mots. C'est dans le souvenir des drames que se forge la détermination à respecter la dignité humaine", a conclu le maire d'Alès. 

Une centaine de collégiens et lycéens ont participé à la commémoration • François Desmeures

"La Résistance a permis d'éviter aux hommes de vivre à genoux, a rendu hommage Patrick Malavieille. Et elle a permis aux agenouillés de se redresser." Le vice-président du Département a appelé à "résister, aujourd'hui, contre toute forme d'extrémisme, de populisme, de racisme et de xénophobie". Pour le sous-préfet d'Alès, Émile Soumbo, "à l'heure où de nouveaux démons menacent nos démocraties, soyons dignes de leur courage, de leur mémoire. Et continuons à transmettre et à témoigner". 

Élève au collège Diderot d'Alès, Juliette Piquemal a joué la Sonnerie aux morts • François Desmeures

Les collégiens et lycéens présents ont, en fin de cérémonie, rejoint les marches du lieu de mémoire pour égréner les 28 noms des Résistants "Morts pour la France" et entonné un émouvant Chant des partisans

Certains élèves ont lu, à tour de rôle, les noms des résistants assassinés • François Desmeures

Au moment du Chant des Partisans • François Desmeures

François Desmeures

Dans la stèle, une fois les gerbes déposées • François Desmeures

François Desmeures

Au bord de la route Alès-Bagnols, un autre hommage aux Résistants assassinés • François Desmeures

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