Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 03.10.2013  - 3 min  - vu 109 fois

ST AMBROIX L'inauguration des locaux de "Cèze-Cévennes" rouvre le débat sur les territoires

MM Bousiges, Marx, Brun, Sutour, Pialet et Paris  coupent le ruban des nouveaux bâtiments de la communauté de communes de Cèze Cévennes. Photo DR/RM

L'inauguration des nouveaux bâtiments de  la communauté de communes Cèze Cévennes à St Ambroix, en présence du Préfet Hugues Bousiges, a été l'occasion d'un nouveau débat sur la mise en place de la réforme des territoires.

En tant que président de la communauté de communes c'est Pierre Brun qui a ouvert le débat en rappelant que "si la vallée de Cèze est un territoire qui s'impose naturellement, il reste à en définir les limites". "Seul le rassemblement dans la solidarité nous permettra de dépasser le poids que représente notre passé minier" explique Pierre Brun qui poursuit : "Après deux siècles d'immobilisme territorial, il nous faut une vraie réforme qui permette de construire un nouveau territoire digne du 21eme siècle". C'est en voisin, mais aussi pour représenter Damien Alary pour le Conseil Général que Jean Claude Paris a pris la parole ensuite. Maire des Mages, et membre de la communauté de Communes "Vivre en Cévennes" antagoniste (que le Préfet aurait bien voulu "marier" à Cèze Cévennes), l'élu est resté prudent, saluant le travail du préfet tout en notant "que ces nouvelles structures n'apportent pas des satisfactions à tout le monde".

Les pays ressuscités

Le sénateur Simon Sutour a d'abord rendu hommage à ceux qui, comme Patrice Gourret, à St Ambroix, avaient su travailler à la réalisation de cet outil communautaire "alors même que le périmètre de la communauté de communes n'était pas achevé". Il a ensuite voulu apporter un éclairage sur la réforme et notamment sur les travail entrepris au Sénat pour "ressusciter les pays et leur redonner une force légale". Il cite également la création possible de "pôles ruraux d'aménagement et de coopération" qui pourront ainsi faire contrepoids aux métropoles. Enfin devant un parterre de maire convaincus il rappelle sa conviction que "les communes sont les cellules de bases de la démocratie" et qu'il œuvre pour sa part afin que les communes gardent  la main sur l'élaboration du PLU dont le transfert aux communautés est à l'étude dans l'article 63.

Un mariage non désiré

On connait les attaches du Préfet Hugues Bousiges avec ce pays et notamment la vallée de l'Auzonnet, et sa conviction sans cesse répétée que St Ambroix constitue le cœur naturel de ce territoire qu'il voudrait regroupé en un seule entité, "la vallée de l'Auzonnet" ayant selon lui, "vocation à entrer dans cette communauté de communes". Tout en se félicitant, qu'au contraire de l'Etat, le Conseil Général ait encore eu quelque argent pour participer à la construction de ce bâtiment, le préfet lance en boutade "J'apporterai mon soutien dans la corbeille le jour du mariage entre vos communautés".  Le Préfet a ensuite répété ses convictions sur la réforme (voir nos articles précédents): "On habite aujourd'hui sur un bassin de vie et on circule sur des territoires qui ne se limitent pas à une seule commune. La question posée est donc : Est-il possible d'avoir un seul gouvernement pour ces territoires ?". Le Préfet qui rappelle d'ailleurs qu'avec l'élection des conseillers communautaires (et non plus leur désignation par les maires), de nouvelles majorités (politiques !) et peut-être de véritables programmes verront demain le jour dans les communautés de communes qui seront devenues des nouveaux espaces de la démocratie.

Simplifier les procédures

Dans un esprit de conciliation, et pour mettre tout le monde d'accord, Hugues Bousiges a abordé l'autre question qui lui est chère : la simplification administrative. "Quand je pense que les maires doivent me demander aujourd'hui une autorisation pour tirer un feu d'artifice ! Si vous avez des suggestions de simplifications, je les prend goulûment... on ne peut pas dans le monde d'aujourd'hui nous demander d'être les meilleurs et de nous faire courir dans des sacs !" lance le préfet, avant de poser pour la traditionnelle photo de l'inauguration, ciseaux à la main.

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