Publié il y a 1 an - Mise à jour le 16.01.2023 - Stéphanie Marin - 2 min  - vu 520 fois

NÎMES Festival Flamenco : salle comble et ovation pour Rocío Molina

Rocío Molina et Yerai Cortés

Rocío Molina et Yerai Cortés sur la scène du théâtre de Nîmes à l'occasion de la 33e édition du festival Flamenco. 

- Photo : Sandy Korzekwa

Vedette de la scène flamenca, Rocío Molina a présenté hier soir le dernier volet de sa trilogie de spectacles autour de la guitare, devant une salle comble - et comblée - au théâtre de Nîmes. 

Quelques chanceux, pourtant inscrits sur liste d'attente, sont entrés fièrement dans la salle Bernadette-Lafont, trop heureux de profiter des quelques désistements de dernière minute. Hier le festival Flamenco de Nîmes célébrait le retour de l'enfant prodige de la scène flamenca, considérée aujourd'hui comme l'une des meilleures bailaoras. Après Inicio en 2020 et Al Fondo Riela en 2022, Rocío Molina a donc présenté le dernier volet de sa trilogie autour de la guitare, Vuelta a uno

Il y a la technique, encore une fois irréprochable, véritable virtuose des zapateados qu'elle livre avec une énergie folle. Mais aussi l'émotion et "cette liberté, cette inventivité que Rocío gagne de spectacle en spectacle", observe François Noël, le directeur du théâtre de Nîmes. "Elle s'autorise les choses dont elle a toujours rêvé", se réjouit-il. C'est une véritable "relation de confiance, une amitié artistique", que l'artiste flamenca et le théâtre de Nîmes ont tissé au fil des années, depuis presque une décennie.

Rocío Molina
Un Lion d'argent a été décerné à Rocío Molina, à la Biennale de Venise 2022, pour le dernier volet de sa trilogie autour de la guitare, Vuelta a Uno. • Photo : Sandy Korzekwa

"À la fin du spectacle, elle m'a dit que dès les premières minutes, elle s'était sentie portée par le public comme jamais", rapporte François Noël. Un public témoin de la complicité de Rocío Molina avec le talentueux guitariste Yerai Cortés, d'un plaisir partagé, d'un flamenco contemporain décomplexé, teinté d'humour, d'un corps porté à l'incandescence, libre de ses mouvements, repoussant même les limites sur le plan physique.

Un flamenco qui se laisse porter par des courants musicaux tout autres, l'électro par exemple, et une artiste aux multiples facettes et même punk. "C'est beau de la voir s'émanciper", complète le directeur du théâtre de Nîmes, très ému de voir les spectateurs se lever de leur fauteuil pour ovationner les deux artistes. 

"Le niveau artistique de toute la programmation est de très haut vol, rappelle-t-il. Et on sent que le public est en parfaite harmonie avec ce qu'on lui propose, que ce soit avec Israël Galván et Niño de Elche, Rosario La Tremendita, Sébastián Cruz et Alfredo Lagos. Des propositions artistiques exigeantes, ce ne sont pas des "espagnolades" très grand public." Toujours selon François Noël, l'engouement du public se vérifie sur la programmation à venir. "Il reste très peu de places à la vente", assure-t-il. 

Stéphanie Marin

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