Pour imaginer, à partir de très peu d'éléments, comment façonner un objet, il faut être capable de le décomposer, d'en noter les mesures, de l'assembler à d'autres. Une construction mentale qu'une formation de graphiste facilite avantageusement. Mais ce bagage n'aurait pas suffi à Caroline Bouet, entrepreneuse en loisirs créatifs, intégrée à la coopérative alésienne Mine de talents. Elle s'est ensuite formée à l'art-thérapie, dont le balbutiement français en la matière interdit, pour l'instant, d'en vivre. Mais la spécialité l'a contrainte à penser "des ateliers créatifs adaptés aux pathologies des personnes". 

Il y a 5 ans, elle franchit le pas en créant sa propre société. "Je suis dans l'événementiel créatif et le maquillage artistique", se présente Caroline Bouet. Une activité qui rencontre son public lors des arbres de Noël, des séminaires d'entreprise, des animations commerciales, des anniversaires ou lors d'enterrements de vie de jeune fille, entre autres. En parallèle, Caroline se fait "créatrice de contenus", soit "le même principe que des recettes de cuisine mais pour des tutoriels". Elle rédige la présentation de produits pour certaines marques ou explicite, dans certains menus pour enfants d'une célèbre chaîne américaine de fast-food, le montage du jouet offert. Par le bouche-à-oreille, elle et l'équipe qui la suit pour ses ateliers, a déjà été sollicitée jusqu'à Paris.

Une découverte de figures mythiques et légendaires du Japon

Des activités qui permettent de penser un objet sous toutes ses formes, une notoriété en hausse... Des arguments qui ont sans doute incité les éditions Mango à contacter la Saint-Christolenne, "en décembre dernier, pour un livre de loisirs créatifs autour du Japon". Fascinée par ce pays qui reste bien étrange à nos yeux d'Européens, accessoirement fan des films de Hayao Miyasaki, Caroline Bouet s'est attelée à la tâche avec envie.

"Il a fallu se renseigner sur des personnages japonais et des créations en accord, le tout avec des matériaux faciles à utiliser." Une feuille blanche, libre, à remplir intelligemment. Une fois recensés les symboles que connaît Caroline - l'importance de l'éventail par exemple - elle se plonge dans des recherches sur le pays et découvre les Yokaï, des esprits japonais, la figure du Daruma en pâpier mâché. Ce dernier a les yeux vides. Dans le livre, une fois créé, on lui dessine un oeil après avoir formulé un souhait, et le second lors de l'accomplissement de celui-ci. 

Huit créations à réaliser soi-même

Huit créations sont ainsi à réaliser à l'intérieur de Merveilles du Japon avec, pour chacun, des déclinaisons possibles. Si le livre est conseillé aux enfants à partir du huit ans, sa conceptrice pense que, bien accompagné, un enfant peut s'y pencher dès 5 ans. Mais il est aussi fortement conseillé aux adolescents et grands enfants. Qui peuvent le trouver dans tous les réseaux habituels et, bien évidemment, en ligne. Ça tombe bien, il est encore temps de glaner des bonnes idées pour Noël.

Caroline Bouet travaille à un second exemplaire de cette série Le Grand atelier. Mais le thème est, pour l'instant, secret.  

Merveilles du Japon (éditions Mango), 12,50 €.