Publié il y a 5 jours - Mise à jour le 06.05.2025 - Boris De la Cruz - 2 min  - vu 8533 fois

ALÈS Le détenu « Bosol » patron du trafic au quartier des Cévennes ?

Incarcéré dans un autre dossier depuis 2021, il est soupçonné par les enquêteurs de gérer le point de deal du quartier des Cévennes depuis sa cellule.

Au départ un juge d’instruction travaille sur un dossier pénal. Mais rapidement une affaire distincte émerge et un gros trafic de drogue autour du quartier des Cévennes à Alès apparaît. Une seconde instruction est ouverte, elle permet notamment par des liens téléphoniques de mettre en place un organigramme de la délinquance relatif aux stupéfiants à Alès. Dans le quartier populaire des Cévennes un dénommé « Bosol » « qui a été identifié par les enquêteurs » serait en haut de la pyramide du trafic, « au-dessus des autres », estime la présidente de la chambre de l'instruction de Nîmes qui doit dire si elle fait droit à la demande du mis en cause qui demande son contrôle judiciaire dans ce dossier.

« Mais Bosol le surnom au point de départ de cette affaire ne sort que de l’imagination policière. Rien dans la procédure ne vient permettre de dire que mon client est le fameux Bosol et d’ailleurs lui-même le nie farouchement depuis le premier jour », plaide maître Aurélien Vergani pour le mis en cause.

Bosol est de plus détenu dans une autre affaire depuis 2021. Ce qui veut dire qu’en janvier 2024 date de l’interpellation dans ce dossier de stups du quartier des Cévennes, « Bosol » pilotait le trafic depuis sa cellule... et depuis des années. Maître Vergani est dubitatif : « Ça veut dire que cet homme gère plusieurs dizaines de protagonistes et plusieurs dizaines de milliers d’euros par jour depuis sa cellule et depuis des années », s’interroge l’avocat cévenol. « Il donnerait tous les jours ses instructions et ordres à d’autres personnes sur place au quartier des Cévennes », estiment les enquêteurs.

"Bosol "n’a finalement pas obtenu son contrôle judiciaire, il reste comme l’a réclamé l’avocat général en détention provisoire… « Car il coche tous les critères de la détention provisoire : plusieurs condamnations, des propos en contradiction avec les autres mis en examen, le risque de pression sur les témoins, le risque de contacts entre les protagonistes et sa représentation en justice qui n’est absolument pas garantie ». Des réquisitions entendues puisque le mis en examen poursuit sa détention provisoire dans le trafic alésien de stupéfiants en plus de son autre condamnation-incarcération. 

Boris De la Cruz

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