Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 18.04.2021 - tony-duret - 2 min  - vu 1780 fois

AU PALAIS Il prend le volant parce que c’est lui qui a le moins bu, sauf qu’il n’a pas le permis…

La salle d'audience du tribunal correctionnel de Nîmes. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Le 26 janvier, Cyriak était passé devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour avoir menacé de mort sa mère, mais aussi pour une conduite en état d’ivresse. Des faits qui lui avaient valu dix mois de prison avec sursis (relire ici). Il était de retour devant la même juridiction le 8 avril dernier.

« Celui qui conduit, c’est celui qui ne boit pas », prévenait il y a quelques années une célèbre campagne contre l’alcool au volant. Cyriak n’avait pour autant pas compris - à sa décharge la publicité ne le mentionnait pas – qu’il est sous-entendu que le « Sam » en question devait être titulaire du permis de conduire.

Le lundi 5 avril, après 20h et alors que le couvre-feu est déjà bien entamé, le jeune homme de 23 ans est contrôlé par les policiers municipaux du Grau-du-Roi à bord d’une Twingo avec cinq personnes à bord. Depuis le box des accusés, Cyriak explique au président, Jérôme Reynes, les circonstances qui l’ont poussé à prendre le volant : « Arrivée vers Aigues-Mortes, la personne qui conduisait s’est mise sur le bas-côté parce qu’elle avait bu. On a cherché une solution et j’ai pris l’initiative de conduire jusqu’au Grau-du-Roi pour dormir chez mon ami ». Mauvaise idée. Surtout que son casier judiciaire qui comporte plusieurs mentions et sa dernière condamnation en janvier pour des faits identiques n’arrangent rien à l’affaire.

La procureure, Julia Salery, se fait l’écho de cette mauvaise impression laissée au tribunal par le jeune homme : « Monsieur oublie un détail, c’est qu’il n’a pas le permis de conduire. Ce qui pose question, c’est son acharnement à commettre des faits interdits par la loi », regrette-t-elle avant de requérir 9 mois de prison avec maintien en détention. Du côté de la défense, on évoque une « initiative malheureuse » et la « bonne intention » au départ. Mais cette fois, le tribunal prononce une peine ferme à hauteur de 6 mois avec maintien en détention.

Tony Duret

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