Publié il y a 3 h - Mise à jour le 07.09.2025 - Tony Duret - 2 min  - vu 2606 fois

AU PALAIS Tabassé, le directeur d’une grande enseigne mène son enquête et retrouve ses agresseurs sur Facebook

Ce directeur d’une grande enseigne vestimentaire située à Alès a rattrapé un voleur qui a promis de revenir se venger. Et il a tenu parole quelques heures plus tard…

Il est 9h30 ce samedi 18 mars 2023 quand un homme est surpris en train de franchir les portes d’un magasin alésien sans payer. Le directeur le voit et le rattrape. Pris la main dans le sac, le voleur lâche son butin, mais promet de revenir se venger. Un peu plus tard dans la matinée, trois hommes débarquent dans le magasin, se dirigent directement vers le directeur et le frappent devant des clients et salariés médusés. Le bilan est lourd pour la victime : une fracture au niveau du bras droit qui lui vaut 30 jours d’ITT.

Mais dans la bagarre, le directeur a cru reconnaître un homme qui fréquente le même club de boxe que lui. Il en parle au responsable de la salle en question, puis à plusieurs membres du club. Des noms ressortent. Le patron commence ses recherches, parcourt les réseaux sociaux et finit par tomber sur une photo de deux de ses agresseurs. Il fait part de ses découvertes aux policiers. L’un des deux, un certain Samuel qui était jugé en son absence vendredi matin devant le tribunal correctionnel d’Alès, est alors placé en garde vue. Il nie les faits, mais il est reconnu sur photo par plusieurs salariés du magasin. Le doute n’est plus permis pour le procureur Quentin Larroque qui résume : « C’est l’histoire d’une expédition punitive sauvage. » Il requiert contre Samuel un an de prison avec mandat d’arrêt et une interdiction du territoire français pendant 10 ans.

Pour la défense de ce dernier, maître Jean-Pierre Bigonnet tente de semer le doute dans l’esprit du juge Lanes en rappelant que l’une des salariées avait d’abord formellement reconnu une autre personne, que le « dossier est boiteux, fragilisé, bringuebalant. C’est insuffisant pour le condamner ». Le président n’est pas de cet avis : 18 mois de prison ferme avec mandat d’arrêt et une interdiction de territoire pendant 10 ans sont prononcés contre Samuel.

Tony Duret

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