En quelques mois, de décembre 2022 à février 2023, son mode opératoire a attiré la vigilance des gendarmes. Plusieurs escroqueries avec un même mode opératoire, et le même profil de victimes.

Dans les faits, un homme se gare sur un parking du Grau-du-Roi ou d'Aimargues et accuse des femmes d'avoir cassé son rétroviseur ou d'avoir occasionné des dégâts sur son véhicule. L'homme, qui se présente comme une victime, fait semblant d'appeler sa compagnie d'assurance, avant de retrouver les femmes, toutes âgées de plus de 75 ans, en indiquant qu'il est préférable de s'arranger à l'amiable. Des dames qui vont retirer aux distributeurs de billets, ou rentrent chez elles avec cet homme pour donner au final plusieurs centaines d'euros pour chacune d'elles... 14 victimes flouées au total. 

L'individu est lui identifié par les gendarmes en avril 2023 : il a 46 ans et il est déjà connu pour 13 condamnations, avec de nombreuses escroqueries. Il a d'abord totalement nié les faits. Mais aujourd'hui dans le box, et sur une question du président du tribunal correctionnel de Nîmes, il revient sur sa version de garde à vue : "Maintenant, je vous raconte la vérité, j'avoue, même ce que je n'ai pas fait ! Et je m'excuse auprès des personnes." 

"C'est un mode de vie que monsieur a choisi. Dans notre dossier, il s'agit de faits sur une longue période et, sur son casier, on s'aperçoit qu'il est en récidive légale. Il encourt 14 ans de prison", estime le vice-procureur Vincent Edel en réclamant 6 ans de prison. 

"Ça tape, ça cogne au regard du casier judiciaire, estime maître Florian Medico. Mais vous êtes face à une délinquance de la misère, avec une forme de vengance judiciaire", essaie de convaincre le pénaliste montpelliérain. 

Les réquisitions sont abaissées et le prévenu écope de 5 ans de prison et d'un maintien en détention.