NÎMES Fusillade à Valdegour vendredi soir : Franck Proust en colère

Franck Proust, président de Nîmes métropole, premier adjoint de Jean-Paul Fournier s'exprime après la fusillade à Valdegour
- Photo AS/Objectif Gard"Comment la société peut-elle encore admettre d’accorder des aides sociales et les allocations familiales à des familles qui ont des membres qui nuisent à la société ? Assurément non !"
Une fusillade dans le quartier Valdegour à Nîmes vendredi soir a fait plusieurs victimes dont un blessé grave. Comme indiqué par la procureure de la République de Nîmes, "Les victimes, au nombre de six, sont âgées de 15 ans, deux de 16 ans, 17 ans, 18 ans, et 20 ans. Cinq d’entre elles restent, à cette heure, hospitalisées. La sixième personne, âgée de 20 ans, est sortie d’hospitalisation."
Franck Proust, premier adjoint au maire de Nîmes, président de Nîmes métropole, s'exprime ce dimanche matin :
"Hier, j’ai appelé la famille qui était au chevet d’Hatem, leur enfant, jeune victime innocente de la folie meurtrière de voyous sans foi ni loi. J’ai souhaité transmettre toute la force morale d’une ville qui est unie dans la peine pour le combat qu’il mène pour la vie.
Aucune ville française n’est épargnée par la montée de la violence. La Ville de Nîmes avec celle de Nice sont les deux villes françaises qui consacrent pour la sécurité les moyens les plus importants de France rapportés aux habitants. Ces moyens sont mis en synergie et au service du pouvoir régalien avec un préfet du Gard et une police nationale qui sont investis très fortement. Mais il faut changer les règles du jeu !
Il n’est pas possible de ne pas changer de braquet. J’ai lu et relu et ne peux plus entendre les réactions incantatoires et vaines des politiques après chaque drame. Nos concitoyens sont révoltés. Des enfants tombent parce qu’ils ont la malchance d’être au mauvais endroit au mauvais moment. Mais sur le sol de France, il ne peut y avoir de mauvais endroit ni de mauvais moment !
La France a bâti un modèle social pour des citoyens qui adhéraient tous à un socle de valeurs. Aujourd’hui et depuis un certain temps, ce n’est plus du tout le cas. Il est temps d’en tirer les conséquences. Il ne peut y avoir de solidarité et de générosité du système social français pour ceux qui n’en tirent que les bénéfices pour n’y contribuer en rien, même moralement.
Comment la société peut-elle encore admettre d’accorder des aides sociales et les allocations familiales à des familles qui ont des membres qui nuisent à la société ? Assurément non !
D’un autre côté, comment peut-on investir 600 M d’euros dans le bâti des quartiers nîmois avec le NPNRU si une infime minorité de ceux qui y vivent continuent à bousiller la vie de l’immense majorité silencieuse. Ni les habitants paisibles et honnêtes de ces quartiers, ni ceux des autres quartiers n’y trouvent leur compte dans ces conditions ! L’interdiction de séjour des délinquants des villes et des quartiers qu’ils pourrissent aurait tout avantage aussi à être restaurée et appliquée.
Avec Jean-Paul Fournier, nous avions reçu sur place Bruno Retailleau il y a un mois et obtenu des renforts de police. Nous avons toujours pris nos responsabilités. Tout ce qui peut être fait est fait. Tout le monde se bat au quotidien, mais rien ne sera possible sans une profonde modification des règles du jeu !"