NÎMES Fusillade dans les rues: interpellé la semaine dernière, il veut être libéré
"Je m'oppose fermement à la libération de cet homme. Il y a eu des tirs dans la rue, en plein centre-ville et dans la journée à une heure ou de nombreuses personnes y étaient", souligne la procureur-adjoint Véronique Compan. Devant le juge des libertés et de la détention, un solide gaillard de 27 ans, suspecté d'être un des tireurs de la fusillade qui a commencé quartier Pissevin et qui s'est terminée rue de la République le 27 avril dernier. Plusieurs personnes avaient été interpellées le jour-même dans ce qui ressemble être un règlement de comptes lié à un trafic de stupéfiants. Le suspect numéro 1, celui qui voulait remettre 3 kilos de cannabis à une nourrice, est sous les verrous depuis la semaine dernière. Vendredi, il comparaissait devant le juge des libertés et de la détention (JLD) pour savoir s'il restait en détention provisoire où s'il était placé sous contrôle judiciaire comme il le demandait. " J'ai fait des bêtises il y a longtemps, mais j'étais mineur. Et puis c'est moi qui me suis rendu à la police, ce n'est pas les policiers qui m'ont arrêté, déclare le mis en examen pour cette fusillade. Il est originaire du Nord de la France comme beaucoup de protagonistes du dossier. "Il s'est même présenté 3 fois au commissariat, à chaque fois on lui a demandé de revenir. Son épouse va accoucher dans quelques semaines, sa mère est très malade, il a toutes ses attaches en France, pourquoi voulez-vous qu'il parte dans un autre pays. Il s'est rendu de lui-même, c'est un signe qu'il ne va pas se soustraire à son contrôle judiciaire, et puis dans cette affaire un protagoniste a déjà été libéré ", souligne son conseil Maître Magalie Fiol. Le JLD a rejeté les explications de la défense. Il estime: " vous avez un casier judiciaire avec 9 condamnations, et dans ce dossier plusieurs personnes vous mettent en cause", estime le JLD qui place cet homme en détention provisoire.
Boris De la Cruz