NÎMES Gang de la gare: un agresseur demande sa libération, mais oublie de se réveiller
Voilà une entrée en matière du plus mauvais effet. Les magistrats de la Chambre de l'instruction de Nîmes devaient juger ce matin, un jeune incarcéré depuis 4 mois, qui avait fait une demande de remise en liberté. Le problème : le détenu a oublié de se réveiller. C'est donc sans lui que le président de la juridiction a rappelé le contexte de l'incarcération.
Ce jeune de 19 ans, a été interpellé avec de nombreux autres jeunes gens, en janvier 2017 pour une série d'agressions commises sur des femmes et des adolescents aux abords de la gare. L'affaire dite du "gang de la gare de Nîmes" avait mobilisé de nombreux effectifs de police pour parvenir à identifier les agresseurs. Ces jeunes individus âgés de 17 à 21 ans ont été interpellés en janvier dernier. On leur reproche une vingtaine d'agressions. Aujourd'hui donc, un majeur de 19 ans demandait à la Cour d'Appel de sortir de prison.
" Je rappelle quand même que lorsque ce garçon commet les agressions à la gare entre novembre 2016 et janvier 2017, et lorsqu'il menace les policiers lors de sa garde à vue, il est déjà deux fois sous contrôle judiciaire pour de précédents délits", dénonce l'avocate générale Pascale Palau. "Est-il utile de rajouter que son comportement est en plus catastrophique en détention. Il y a une multitude d'incidents et d'insultes sur les surveillants. Même le jour où il demande sa remise en liberté, il est impliqué dans une affaire de stupéfiants en prison. Oui c'est un jeune, mais c'est un jeune délinquant", s'indigne la magistrat du parquet général qui refuse de voir le mis en cause en libération conditionnelle. La chambre de l'instruction de Nîmes devra dire dans les prochains jours si elle accède à la demande de l'agresseur de la gare ou s'il reste en détention provisoire en attendant la poursuite des investigations.
Boris De la Cruz