C’est dans le quartier du Mas de Mingue, qu’une opération anti-fraude se déroule depuis une dizaine de jours. « La semaine dernière, c’était plus ciblé sur des opérations judiciaires. Cette semaine est orientée sur le cadre de vie. Il y a une opération de nettoyage à proximité de la crèche, qui était occupée par des guetteurs. Cela comprend le contrôle des commerces pour préserver la santé de la population. Nîmes est désormais une ville de sécurité renforcée. Dans ce label, il y a des déclinaisons à travers des opérations de restauration de la sécurité du quotidien », explique Marie-Charlotte Euvrard, la directrice de cabinet de la préfecture du Gard.

Trois jours d'ITT pour le CRS

L’opération mobilise l’Urssaf (Union de recouvrement des cotisations de Sécurité sociale et d’allocations familiales), la DDPP (Direction départementale de la protection des populations), les services des impôts et bien sûr des forces de police composées des enquêteurs de la police aux frontières, du GIR (Groupement interministériel de recherche), une vingtaine de policiers et 28 membres de la CRS 84 de Montauban, une unité de projection rapide spécialisée dans le maintien de l’ordre à haute intensité et les violences urbaines.

C’est un membre de ce groupe qui a été mordu au bras droit par un individu cet après-midi lors de l’opération anti-fraude. Le CRS a été rapatrié vers Montauban avec trois jours d’ITT. Quant à son agresseur, il a été interpellé. Enfin, les policiers ont découvert un recel de téléphone volé et une personne a été interpellée pour rébellion.

500 personnes contrôlées mercredi

Mais ce n'est pas tout pour ce mercredi après-midi. Six commerces ont été contrôlés et deux ont fait l'objet de fermeture administrative en raison de nombreuses infractions aux règles d’hygiène. Un emploi dissimulé a également été repéré par l’inspection du travail. Dans la matinée, les policiers nîmois ont aussi interpellé et placé en garde à vue des guetteurs, des revendeurs et des trésoriers liés au trafic de stupéfiants. Certains d’entre eux étaient installés devant la crèche municipale « Les Begonias ». Enfin, 11 véhicules ont été enlevés.

« Nous avons contrôlé environ 500 personnes mercredi. C’est une façon de répondre à une problématique locale. On est aussi venu à la demande de la mairie. Elle a un centre administratif et une crèche municipale qui a des difficultés à coexister avec les délinquants qui ne lui rendent pas la vie facile. L’État montre que ces territoires ne sont pas laissés à l’abandon et aux mains des délinquants », souligne Fabien Inès, le commissaire divisionnaire et directeur adjoint de la police dans le Gard.