NÎMES Un réseau du mas de Mingue condamné et incarcéré... dans une ambiance électrique au tribunal

Six hommes ont été condamnés, hier lundi, en audience de comparution immédiate. Les six prévenus sont en prison depuis hier soir.
Les réquisitions ont été doublées par le tribunal correctionnel de Nîmes, hier lundi 28 juillet. Six hommes, qui ont été interpellés le 17 juin dernier pour du trafic de drogue dans le quartier du Mas de Mingue à Nîmes, ont été reconnus coupables. Trois étaient en récidive. Ils sont condamnés à des peines qui vont de 2 ans à 5 ans de prison ferme. Une affaire jugée dans un contexte de guerre entre bandes rivales autour du marché de la drogue.
Si l'affaire est parvenue à atteindre la barre de la juridiction répressive gardoise, c'est grâce au témoignage d'une dame, il y a un an, en juillet 2024. Elle prend alors attache avec les services de police après avoir découvert des produits stupéfiants dans son box. Cette femme, qui est décédée de mort naturelle depuis, a expliqué aux policiers qu'elle avait donné les clefs de son garage à un certain "Momo" qu'elle hébergeait de temps en temps. C'est le départ et le fil conducteur de ce dossier qui parviendra à confondre les six hommes qui étaient hier devant le tribunal correctionnel.
Les enquêteurs de la brigade des stupéfiants de la division de la criminalité organisée du Gard sont ensuite parvenus à remonter le réseau avec des traces ADN retrouvées dans le box, mais aussi sur les sachets de conditionnement ou sur des gants saisis dans un appartement. Les surveillances sur le terrain et les regroupements téléphoniques ont permis de façonner le dossier.
Les prévenus nient presque tous les faits, en affirmant pour la plupart être de gros consommateurs qui choisissaient le produit un peu comme des clients privilégiés. Une thèse qui permet de comprendre, selon eux, pourquoi les policiers retrouvent leur ADN sur des gants et autres sachets. D'autres reconnaissent une petite participation, mais ils refusent de donner les noms des responsables des réseaux car "j'ai ma famille sur place et mes enfants et j'ai peur des représailles", estime celui qui comparaissait libre à l'audience et chez qui ont été retrouvés une arme et des munitions.
Les cinq prévenus détenus depuis le 17 juin dernier et l'homme libre ont été sanctionnés à des peines supérieures à celles réclamées par le procureur. Ils partent tous en détention dans une ambiance électrique et avec des familles qui crient et insultent dans la salle d'audience.