Les Vendanges de l'Histoire se bonifient avec l'âge, comme le bon vin, diront les plus conquis. Pour leur 26ème édition, le mélange entre traditions et découvertes, a été apprécié. Dimanche 12 octobre, le Père Luc Mellet a mené la messe. À la sortie de l'église, il a béni plusieurs personnes croyantes, et chien compris, avant que les chants soient repris par des membres de la Compagnie de la Côte du Rhone Gardoise. Cet évènement, qui mêle histoire et patrimoine, est une opportunité d'afficher son soutien de ceux qui protègent les vignes.
"Positivons, profitons et rêvons"
Grégory Brunel, président des syndicats des vignerons, a pris la parole, lors de l'inauguration, avec lucidité : "Cette fête doit nous permettre d'envisager des jours meilleurs, en nous mobilisant. J'aurais tant à dire de ce que j'ai sur le coeur aujourdh'ui. Mais les épreuves de la vie nous dit qu'il faut prendre le positif dans toutes les épreuves que nous traversons". Alors positivons, profitons et rêvons". Profiter et rêver en déhambulant dans notre beau village, en découvrant les produits de l'artisanat, de bouche et bien-sûr les vins de l'appellation Chusclan, auprès des producteurs présents", a-t-il lancé, pour que le coeur des spectateurs reste à la fête. Le maire de la commune a aussi fait la promotion des Vendanges de l'Histoire et de ses terres, qui traversent les époques.
"Ici, le mistral parle aux vignes"
Pascal Peyrière s'est avancé sur le pupitre l'air déterminé et s'est félicité d'organiser une année de plus cette manifestation qui fait leur bonne réputation : "Chusclan, terre de soleil et de vin. Ici, le mistral parle aux vignes. Le Rhône brille au loin et la passion du terroir, coule dans nos veines, comme dans nos verres", s'est enthousiasmé l'élu municipal, avant de poursuivre sur un ton plus grave et engagé : "Chaque année, ces Vendanges de l'Histoire, sont un moment de fête, de convivialité et de retrouvailles. Derrière l'éclat de cette fête, derrière les sourires, les charettes décorées, les métiers à l'ancienne et les costumes d'époque, se cache une réalité plus dure : celle du métier de vigneron : un métier de passion mais aussi d'incertitude. Être vigneron, c'est composer avec le dérèglement climatique, les épisodes de gel, de sécheresse. C'est lutter aussi contre la hausse des coûts et les difficultés de recruter et la concurrence mondiale. C'est plus qu'un métier, c'est un acte de foi", a t-il clamé.
Des cookies... au vin rouge et au vin blanc !
Cette fête permet de réunir tous les membres de la famille et chacun y trouve son intérêt. Les enfants ont pu chouchouter les animaux, en les brossant, tout en visitant la ferme pédagogique. Des oies, lapins, poussins, ânes ou encore des chêvres, s'y trouvaient. Les parents gourmands ont été aussi servis.
Parmi les stands, Jéromine Beysson s'est démarquée. Avec ses gâteaux faits maison, elle a attiré les curieux. Pour cause, l'Avignonaise vendait des gourmandises originales : des cookies au vin rouge-chocolat noir ou encore au vin blanc-chocolat blanc. Un clin d'oeil astucieux : "C'est la première fois que je viens aux Vendanges de l'Histoire. Je me suis dit que c'était sympa d'avoir un évènement à thème", confie-t-elle, entre deux ventes. D'autant plus que les vins utilisés, n'ont pas été choisis au hasard : le vin rouge est un Alain Jaume et le vin blanc un Lirac Cru Côtes-du-Rhône.
Incontournable voyage dans le temps, la fête vigneronne des Vendanges de l'Histoire, déroulées samedi 11 octobre et dimanche 12 octobre, a séduit un large public, toujours prêt à trinquer, avec modération et avant tout en bonne compagnie.