Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 23.11.2021 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 6532 fois

SAINT-GILLES Deux factrices frappées pour un simple recommandé !

Tribunal. « Comment les choses les plus simples dans la vie peuvent-elles dégénérer ? » C’est la question que se pose le vice-procureur, Willy Lubin, dans ce dossier venu lundi à la barre du tribunal correctionnel de Nîmes. Une affaire de violence sur une personne chargée d’une mission de service public.

En réalité il y a deux victimes, deux factrices venues rapporter un recommandé incomplet au domicile d’une habitante de Saint-Gilles. Et oui, à Saint-Gilles, lorsque les recommandés sont mal rédigés ou avec une mention erronée, La Poste se déplace pour faire rectifier le courrier et essayer d’arranger la situation.

Du coup, le 24 février dernier, les deux factrices - une jeune intérimaire et une titulaire - ne s’attendaient pas à pareil accueil en sonnant chez cette habitante, âgée d’une trentaine d’années, et inconnue jusqu’alors de la justice. Neuf mois plus tard, difficile d’y voir clair dans ce conflit qui dérape pour rien ou pas grand-chose...

La prévenue a reconnu avoir tiré les cheveux de la factrice. En revanche, elle réfute les accusations de violences et de coups de poing. Mais les deux salariées de La Poste sont formelles : après avoir eu les cheveux tirés, elles ont reçu des coups. Un coup de poing au visage pour l’une, qui dispose dans le dossier de photos donnant du crédit à ses accusations, et des coups sur le corps pour l’autre.

« Deux victimes qui n’ont rien demandé à personne », selon le vice-procureur et qui seraient tombées à terre sous les coups, avant de fuir vers leur voiture pour échapper à la rugueuse saint-gilloise... Cette dernière sera finalement arrêtée par les gendarmes appelés à la rescousse. Hier soir, le tribunal correctionnel a condamné cette dame à six mois de prison avec sursis alors que le parquet de Nîmes avait réclamé le double.

Boris de la Cruz

Boris De la Cruz

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