Publié il y a 4 mois - Mise à jour le 14.12.2023 - B.DLC - 2 min  - vu 1846 fois

TRIBUNAL Un footballeur disparu, une "mère maquerelle" relaxée et deux victimes absentes

L'ancien "croco" Sidy Sarr, absent à l'audience a écopé de 6 mois de prison avec sursis et 30 000 euros d'amende pour recours à la prostitution de deux mineures

L'international sénégalais, ancien pro à Nîmes Olympique, Sidy Sarr était renvoyé ce jeudi 14 décembre devant le tribunal correctionnel de  Nîmes pour recours à la prostitution de deux mineures. 

On appelle ça dans le langage populaire une affaire qui fait pschitt.

Il n'était pas à l'audience et il n'était pas représenté par un avocat. Sidy Sarr quI a porté les couleurs du Nîmes Olympique était aux abonnées absents ce jeudi après-midi devant le tribunal correctionnel de Nîmes. Il comparaissait pour "recours à la prostition de deux mineures", une affaire pour laquelle l'international sénégalais avait été placé en garde à vue en octobre 2021. "Pour monsieur Sarr les faits sont établis, il a reconnu y compris devant le juge d'instruction qu'il connaissait l'âge des deux mineures", selon le vice procureur Arnaud Massip. Des prestations sexuelles payées à ces adolescentes, avec à la clef une condamnation pénale pour le footballeur qui écope de 6 mois de prison avec sursis et 30 000 euros d'amende. 

La seconde personne qui avait rendez-vous avec la justice est une jeune femme de 21 ans, 19 ans à l'époque des faits alors que les deux victimes des agissements de monsieur Sarr avaient respectivement 16 ans et 17 ans. Elle était soupçonnée d'avoir joué les "intermédiaires", "la mère maquerelle" selon les propos du procureur, et elle était renvoyée devant le tribunal pour "proxénétisme aggravée de mineures". "Rien ne démontre les menaces et contraintes", nuance le représentant du parquet de Nîmes. "Elle a servi d'entremetteuse pour organiser cette soirée et les relations sexuelles", estime le procureur qui demande une condamnation à un an de prison avec une grande partie de prison avec sursis.

Le conseil de la prévenue, Maître Marine Santimaria plaide la relaxe : " Il n'y a aucune contrainte" et l'avocate se montre surprise des requisitions du procureur : " On a un homme avec de l'argent, connu, qui utilise le corps des jeunes femmes mineures en les payants et pour lequel une peine d'amende est requise. Et de l'autre côté, on a ma cliente qui est sans argent et pour laquelle il est demandé une peine ferme", dénonce Maître Santimaria... L'avocate nîmoise est parvenue à convaincre le tribunal correctionnel qui a finalement relaxé la jeune prévenue détenue pour une autre cause. 

Un procès où même les victimes, mineures à l'époque des faits, ne sont pas venues à l'audience. 

B.DLC

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