"La pride est une célébration de la fierté mais c'est aussi une lutte qui est encore d'actualité", rappelle l'une des membres de l'association La Queer Team, lors de la cinquième marche des fiertés d'Arles qu'elle organisait, samedi 14 juin. "Cette année, notre banderole arbore le message fierté mondiale en alerte rouge car cette année plus que jamais, les communautés LGBTQIA+ voient leurs droits regresser plutôt que progresser dans le monde. En France, le RN est aux portes du pouvoir et le gouvernement autorise des rassemblements de nazis. Les communautés queer sont menacées de se voir retirer les acquis sociaux gagnés grâce aux luttes passées", souligne-t-elle sur l'esplanade Charles de Gaulle.

Avant le départ de la marche, les organisateurs ont laissé les membres de l'association Arles Palestine prendre la parole. "Nous reconnaissons toutes les personnes opprimées comme nos camarades de luttes", ont-ils indiqué, parlant de la situation à Gaza, mais aussi de la récente dissolution de la Jeune Garde à Avignon. Le cortège, composé d'environ 200 personnes s'est ensuite élancé en musique dans les rues d'Arles. Une mobilisation en deçà de celle des précédentes éditions.

"Depuis l'année dernière cela tombe en même temps que la marche des fiertés de Montpellier donc il y a des gens qui vont plutôt là-bas", explique  Éléonore Rouland, co-présidente de La Queer Team. Mais pas de quoi démoraliser les organisateurs. "Même s'il y avait six personnes cela vaudrait le coup de la faire, estime Éléonore Rouland. Ce qui compte c'est qu'il y a par exemple ce couple de quinquagénaire qui vient de s'embrasser devant les arènes et qui ne le fait peut-être pas en temps normal. C'est le seul jour de l'année où on se sent en sécurité. Et puis on montre qu'on est là, qu'on existe."

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