Déjà, quelques chiffres : le budget 2024 s’équilibre en fonctionnement à 29,07 millions d’euros, et en investissement à 13,05 millions d’euros. Dans le détail, il s’est agi de « continuer à rechercher en permanence des économies sur le fonctionnement, sur les achats, le chauffage, l’énergie, les procédures internes, avec un seul but, ne pas répercuter les hausses que nous subissons auprès de nos concitoyens », affirme le maire. Seul point où le fonctionnement augmente, le principal poste de dépenses, les charges de personnel.

Ces charges représentent 55 % des dépenses de fonctionnement, et augmentent en 2024 pour atterrir à 14,25 millions d’euros. « Nous sommes des employeurs, nous avons 340 agents », rappelle le maire, qui argue de l’augmentation du point d’indice ou encore le versement à venir d’une prime inflation pour justifier cette hausse, plus importante que les années précédentes.

Côté investissements, cette année encore « nous avons sacralisé 3 millions d’euros », annonce Jean-Yves Chapelet. De quoi « maintenir le cap, permettre de continuer à investir sur notre ville, changer son image, la rendre plus attractive », développe-t-il. Du reste, les projets seront détaillés dans la nouvelle mouture du Plan pluriannuel d’investissement pour la période 2024-2028, avec 30,5 millions d’euros de projets.

Pour 2024, on y retrouve le programme de sobriété énergétique des bâtiments municipaux pour 839 000 euros, la réfection de l’avenue Vigan-Braquet pour 724 000 euros, 635 000 euros mis sur l’Opération programmée d’amélioration de l’habitat, 550 000 euros d’équipements pour la nouvelle Pyramide, la réfection du parking de la rue Molière pour 456 000 euros, la démolition de la Citadelle pour 435 000 euros ou encore la couverture du petit bassin de la piscine pour 250 000 euros.

Au fil des débats, l’opposant Jérôme Jackel posera de nombreuses questions, sur la hausse du montant alloué aux indemnités des élus (« nous sommes payés au point d’indice, comme les fonctionnaires », lui répondra le maire), ou encore sur les emprunts à venir. « C’est une écriture pour équilibrer le budget, on ne fait jamais les emprunts dans la totalité », précisera Jean-Yves Chapelet, avant de rappeler que l’endettement par habitant était passé « de 1 700 euros il y a quelques années à 1 100 euros au 31 décembre 2023, je vous encourage à regarder comment on construit un budget. Nous continuons à désendetter la commune. »

Jérôme Jackel a aussi pointé certaines augmentations, sur l’eau et assainissement, l’énergie, ou les frais de créations de documents, par exemple. Le maire lui répondra qu’il s’agissait de simples écritures comptables dues à des regroupements de lignes budgétaires. Plus loin, Jérôme Jackel reviendra sur la passerelle Maia, « annoncée à 4,2 millions d’euros, et aujourd’hui à 4,9 millions. » « C’est un prévisionnel, si ça se trouve elle terminera à 3,2 millions », lui répondra le maire. Le budget sera voté avec 7 abstentions.

Les débats continueront un peu plus tard sur le Plan pluriannuel d’investissements, plus pour des demandes de précisions qu’autre chose, parfois sur des projets un peu lointains. Le document sera voté avec 4 abstentions. Enfin, les taux de fiscalité locale, qui restent donc inchangés en 2024, et qui le resteront jusqu’en 2026 a encore répété le maire, et sont donc cette année à 59,50 % sur le foncier bâti, 67,50 % sur le foncier non bâti et à 14,95 % pour la taxe d’habitation sur les résidences secondaires et les logements vacants. Ces taux seront votés avec 6 abstentions.